Chiffres de la semaine : « 61 médailles, le nombre de contaminations le plus élevé depuis deux ans, 12% d’écart salarial, 30 décès quotidiens par million d’habitants »

« 61 médailles, le nombre de contaminations le plus élevé depuis deux ans, 12% d’écart salarial, 30 décès quotidiens par million d’habitants »

61 : c’est le nombre de médailles glanées par l’imposante délégation paralympiques chinoise (96 athlètes contre seulement 26 à Pyeongchang en 2018) durant les Jeux d’hiver à Pékin (4 au 13 mars). La Chine termine donc en tête du classement des médailles, devant… l’Ukraine. C’est un véritable tour de force pour le pays-hôte qui n’avait obtenu jusque-là qu’une seule médaille dans l’histoire de ces Jeux d’hiver. Lors des derniers Jeux paralympiques d’été à Tokyo, la Chine avait également pris la tête du tableau des médailles pour la cinquième fois consécutive. C’est l’obtention en 2001, de l’organisation à Pékin des Jeux olympiques et paralympiques de 2008, qui a poussé la Chine à miser sur le handisport, une politique volontariste ayant toujours fait ses preuves dans le paralympisme. Cela n’empêche pas les 85 millions de Chinois handicapés de rencontrer des difficultés d’intégration et d’accès aux services sociaux au quotidien.

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3122 : c’est le nombre d’infections locales de Covid-19 recensées sur le sol chinois (hors Hong Kong) pour la seule journée du 12 mars, chiffre le plus élevé depuis deux ans. Cela représente 1807 cas « confirmés » et 1315 cas asymptomatiques (non inclus dans le décompte officiel) à travers une vingtaine de provinces (Guangdong, Jilin et Shandong en tête) et 3 municipalités, dont Shanghai qui enregistre un nombre d’hospitalisations record. Cette flambée épidémique, imputable à la forte contagiosité du variant Omicron, met à l’épreuve la stratégie Covid « dynamique » des autorités qui consiste à rapidement identifier et isoler chaque cas d’infection, sans pour autant la remettre en cause. Lors de la session du Parlement, le Premier ministre Li Keqiang a déclaré que la Chine doit sans cesse améliorer sa stratégie sanitaire (la récente mise sur le marché de tests antigéniques en est un exemple), mais n’a toutefois donné aucune indication laissant présager d’un éventuel assouplissement.

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12% : c’est l’écart salarial recensé en moyenne entre les femmes en col blanc (8545 yuans par mois) et leurs collègues masculins (9776 yuans), selon le site de recrutement Zhaopin. Pourtant, les femmes chinoises sont plus diplômées que les hommes : plus de 55% d’entre elles ont au moins un niveau licence (4 à 5 ans d’études supérieures en Chine) contre 33,6% des hommes. En revanche, les Chinoises sont plus nombreuses à atteindre des postes à responsabilités que dans le reste du monde : sur 632 sociétés chinoises cotées en bourse, 6,4% d’entre elles ont une femme à leur tête, et 26,3% ont des femmes comme directrices financières. Ce n’est donc pas étonnant si 85 Chinoises figurent au classement Hurun des 130 femmes les plus riches au monde, soit deux tiers d’entre elles. Néanmoins, elles restent sous-représentées en politique : seule une seule femme occupe l’un des vingt-cinq sièges du Politburo, la vice-premier ministre Sun Chunlan, tandis qu’à l’Assemblée Nationale Populaire (ANP) et à la Conférence Consultative Politique du Peuple Chinois (CCPPC), elles ne représentent respectivement que 25% et 20,5% des délégués.

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30 décès quotidiens par million d’habitants : c’est le taux de mortalité moyen qu’a enregistré Hong Kong la première semaine de mars, d’après le site web Our World in Data. Malgré les 13 millions de doses de vaccin administrées aux 7,4 millions de Hongkongais, le faible pourcentage de vaccination parmi les personnes âgées est désigné comme la principale cause de cette forte mortalité. 91% des personnes décédées n’avaient pas reçu deux doses de vaccin. Ce ratio serait le plus élevé au monde, bien devant les 10 décès quotidiens par million d’habitants recensés aux Etats-Unis en janvier 2021. A titre de comparaison, la France a déploré 5 décès quotidiens par million d’habitants lors de la déferlante Omicron fin janvier. Néanmoins, les experts hongkongais affirment que cette cinquième vague a atteint son pic et que le nombre de contaminations devrait retomber à 1000 par jour d’ici fin avril et 100 par jour d’ici mi-mai. Dans ces conditions, la campagne de dépistage universel, initialement programmée pour le 26 mars, pourrait être repoussée au mois d’avril, de manière à éviter de surcharger les établissements de santé déjà débordés.

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