La Chine compte 731 millions d’internautes en 2016, en hausse de 6,2% (+43 millions d’usagers = une Argentine). La progression éblouit toujours, même si elle cale par rapport aux années 2010/2011 qui découvraient les smartphones (selon China Internet Network Information Centre). Ces smartphones bouleversent les habitudes : 95,1% des internautes (695 millions) y accèdent via leurs téléphones mobiles – adieu l’ordinateur !
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Sur le marché chinois du mobile, un challenger se propulse au 1er rang : 4ème en 2015, Oppo vendait 78,4 millions d’appareils en 2016 (+122%). Deux autres nationaux trustent la seconde et la troisième place : Huawei avec 76,6 millions de ventes (+ 21,8%) et surtout Vivo, l’autre surprise avec 69,2 millions de ventes (+96,9%). Apple, ancien n°3, tombe à la 4ème place, et voit ses ventes reculer de 23,2% (avec 44,9 millions de ventes contre 58,4 millions en 2015) . Autre étonnante contre-performance, Xiaomi, l’ex- n°1, voit ses ventes chuter de 36% (selon International Data Corp Research) – victime d’une croissance trop fulgurante et d’une dispersion dans divers secteurs (vélo électrique, purificateur d’air…).
Non contents de reconquérir leur marché intérieur, les jeunes géants chinois se ruent à l’international. Au 4ème trimestre 2016, Apple et Samsung sauvent leurs premières places avec 17,9% et 17,8% du marché, mais sont talonnés par Huawei (9,5%) et Oppo (6,2%) qui gagnent 1,5% et 3% par rapport à 12 mois auparavant. Ce succès est imputable à un design très inspiré des leaders Apple et Samsung, au bon rapport qualité-prix, et à un effort promotionnel spectaculaire dans les villes d’Inde et d’Asie du Sud-Est.
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En 2016, Pékin récoltait les fruits de son effort forcené d’écoulement de ses surcapacités à travers le monde. La Chine voyait doubler à 119 le nombre de mesures anti-dumping et tarifs douaniers contre ses exportations dans 27 pays et blocs, pour un total de 14,34 milliards de $ (par rapport à 7,9 milliards de $ en 2015).
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Haro sur les terrains de golf : 111 des 683 golfs (soit 15%) que comptait le pays en 2011 ont mis la clé sous la porte (selon la National Development Reform Commission) et les permis de 47 nouveaux clubs ont été retirés l’an dernier. La baisse de leur cote auprès du gouvernement, répond à de multiples accusations. Celle d’être des foyers de corruption où nouveaux riches et fonctionnaires négocient leurs passe-droits. Celle d’occuper illégalement des réserves naturelles ou terres cultivables, et de pomper les nappes phréatiques, au détriment de l’agriculture. Une première campagne avait visé les clubs de golf sous l’ancien Président Hu Jintao en 2004, sans grand résultat. Aujourd’hui sous la poigne de Xi Jinping et sa campagne anti-corruption, ce sport risque de se voir sévèrement bridé.
1 Commentaire
severy
2 mars 2017 à 17:26Le golf serait un sport sérieusement bridé en Chine… Il y a là comme quelque chose qui ne m’étonne pas…