Le 31 janvier, lors d’une réunion du Bureau Politique, le Président Xi Jinping souligna la nécessité d’« accélérer l’effort d’intégration… de l’intelligence artificielle à l’économie réelle ». D’après Forrester Research, la nation chinoise, groupes publics et privés confondus, augmentera de 8% cette année ses achats en technologies pour un montant total de 234 milliards de $. La course à l’intelligence artificielle (IA) est donc lancée dans tous les secteurs.
En matière de santé, avec 1,5 médecin par 1000 habitants, la Chine n’offre qu’une faible couverture médicale. Pour la compléter, 130 entreprises chinoises développent applications qui libèrent les médecins de certaines tâches, selon Yiou Intelligence, cabinet de consultants pékinois. Bernstein Research lui, envisage à l’horizon 2020 des investissements de 150 milliards de $ en « health tech ».
Certaines de ces recherches se font à l’international : en marge de la visite d’Etat de Theresa May, la Premier ministre britannique, la start-up londonienne Medopad vient de signer 15 contrats pour plus de 140 millions de $, devant générer quelques 500 emplois au Royaume-Uni d’ici 2020. Le plus significatif est un partenariat avec la division médicale de Tencent, utilisant l’IA pour soutenir le diagnostic du médecin. Avec China Resources, un logiciel d’assistance au traitement des affections chroniques, sera déployé en 5 ans entre 600 hôpitaux, moyennant 51 millions de $. D’autres partenariats ont été liés avec Ping An Good Doctor, Lenovo Good Vision… D’autres applications sont 100% chinoises, telle Miying de Tencent, système d’imagerie médicale de détection précoce du cancer. Miying a déjà trouvé sa place dans près de 100 hôpitaux au sud du pays. De même, le robot chinois d’intervention médicale d’IFlytek a reçu sa certification du ministère de la Santé. La majorité de ces applications doivent servir à soulager les grands hôpitaux urbains, en renforçant la capacité de diagnostic et de traitement dans les petits hôpitaux de campagne.
D’autres encore visent à sécuriser et simplifier l’accès au e-commerce du 3ème âge, en mettant en lien personne âgée et sa famille pour l’aider au moment de l’achat… D’ici 2020, ce marché aujourd’hui de 30 millions d’usagers, pourrait doubler. Lire la suite…
Sommaire N° 4 (2018)