454 198 : c’est le nombre de cas de Covid-19 que la Chine recenserait chaque jour si elle adoptait une approche sanitaire similaire à celle appliquée en France, selon une étude réalisée par des mathématiciens de l’université de Pékin et publiée par le Center for Disease Control and Prevention (CDC) chinois le 24 novembre. La méthode américaine vaudrait à la Chine 637 155 cas quotidiennement, tandis que celle britannique provoquerait 275 793 cas toutes les 24h.
D’après Wu Zunyou, directeur du CDC, si la Chine n’avait pas adopté une stratégie zéro-Covid, et que le taux d’infection était similaire à celui américain, la Chine aurait connu 200 millions d’infections et 3 millions de morts. Cette étude tombe à point nommé pour le gouvernement qui tentait de justifier le maintien de sa stratégie « zéro-Covid », avant même la découverte du variant Omicron.
« [Une politique d’ouverture] aurait un impact dévastateur sur le système de santé chinois […] et viendrait ruiner tous nos efforts des deux dernières années », affirment les auteurs, qui sont partis du principe que l’efficacité des vaccins chinois (essentiellement inactivés) est la même que ceux ailleurs dans le monde – quoique ce ne soit pas nécessairement le cas.
« Nos résultats démontrent que pour le moment, nous ne sommes pas prêts à mettre en œuvre une stratégie d’ouverture, en se basant seulement sur l’hypothèse d’une immunité collective obtenue grâce à la vaccination », commentent-ils. Et de conclure : « une vaccination ou un traitement plus efficace, de préférence une combinaison des deux sont requis avant que les mesures de quarantaine en vigueur à l’entrée sur le territoire chinois, et les autres mesures sanitaires, puissent être levées en toute confiance ». La réouverture donc, ce n’est pas pour demain.
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6% du PIB chinois : c’est la contribution à la croissance chinoise des 100 plus grandes entreprises étrangères présentes dans l’Empire du Milieu selon les calculs du dernier classement Hurun basés sur leurs ventes (5 900 milliards $ en 2020) et leur nombre d’employés (2,5 millions de personnes) en 2020.
Parmi ce classement, 34 entreprises sont américaines, 14 japonaises, 12 allemandes et anglaises, 8 françaises et 5 suisses. Au total, 45% d’entre elles sont européennes, contre 34% pour l’Amérique du Nord. Les deux tiers ont choisi d’établir leur siège à Shanghai, contre un tiers à Pékin. L’industrie automobile domine le classement, suivie par la santé, les biens de consommation et les produits électroniques.
Le n°1 est l’assembleur Foxconn, suivi par Volkswagen, GM, Apple et Toyota à la 5ème place. Arrivé il y a moins de dix ans sur le marché chinois, Tesla se classe à la 51ème place. Côté français, LVMH est 15ème, suivi par L’Oréal à la 35ème place et Sanofi au 61ème rang, puis par Kering (81ème), Total (83ème), Chanel (89ème), Danone (90ème), et Hermès qui ferme la marche (99ème). Côté suisse, Nestlé arrive 29ème , ABB, 47ème , Roche, 49ème , Novartis, 68ème , et Richemont 72ème .
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Une chance sur 46 : c’est la probabilité d’obtenir un poste dans la fonction publique en 2022 à l’issue du concours de recrutement qui a eu lieu le 28 novembre. Avec le ralentissement de l’économie et la pandémie, le service public a connu un regain d’intérêt de la part des jeunes Chinois, cherchant la sécurité de l’emploi.
Résultat : le « guókǎo » n’a jamais été aussi compétitif qu’aujourd’hui. Sur les 2,12 millions d’inscrits (nombre record, en hausse de 21,4% par rapport à 2020), 1,44 million ont passé l’examen, pour seulement 31 242 recrutements (24,1% de plus que l’an dernier). Le poste le plus prisé est celui de chef du bureau postal de la préfecture de Ngari au Tibet : les candidats ont une chance sur 20 000 d’être pris !
Sommaire N° 39 (2021)