Le Vent de la Chine Numéro 35 (2021)
Longtemps discutée, jamais mise en place, la taxe foncière (房地产税 fángdìchǎn shuì) est à nouveau à l’agenda du gouvernement chinois.
C’est un projet porté par le Président Xi Jinping en personne, qui l’envisage comme outil pour lutter contre la spéculation immobilière. « Les logements sont faits pour y vivre, pas pour spéculer », martèle le leader chinois depuis bientôt quatre ans.
Introduire une taxe foncière serait également un bon moyen de mieux redistribuer les richesses, à la base du concept de « prospérité commune » que Xi Jinping veut remettre au goût du jour alors que son second mandat touche bientôt à sa fin (automne 2022).
Pour autant, cette réforme représente une épreuve de taille pour Xi Jinping, qui risque de s’aliéner les ménages et de semer la discorde au sein du Parti.
Sous l’ère Hu Jintao, en 2011, l’Etat avait autorisé Shanghai à taxer les résidences secondaires (de 0,4% à 0,6% de la valeur du bien) et Chongqing, les appartements de luxe et les villas (de 0,5% à 1,2%). Cependant, à l’arrivée de Xi Jinping au pouvoir, le gouvernement avait refusé d’élargir la zone d’expérimentation, avançant des « difficultés techniques ».
En théorie, le projet présente bien des avantages : outre le fait de freiner la spéculation, cette taxe constituerait une nouvelle source de revenus pour les gouvernements locaux (notoirement endettés), ce qui leur permettrait de développer les services sociaux (santé, éducation…). Ce faisant, les municipalités n’auraient plus à constamment mettre aux enchères leurs terrains pour renflouer leurs comptes – un revenu qui représentait jusqu’à présent un tiers de leurs finances. Cela aurait pour conséquence de freiner les programmes massifs de construction déployés par les promoteurs immobiliers (déjà dans le viseur de Pékin pour leur surendettement) et aurait un impact positif sur l’environnement…
En résumé, cette taxe a le potentiel d’altérer la dynamique fondamentale du secteur immobilier, l’un des piliers du « miracle économique chinois » des dernières années. Avant la pandémie, il représentait près de 30% du PIB.
Sauf qu’un marché immobilier moins dynamique pourrait causer une chute des prix, ce qui minerait le moral des propriétaires et ferait plonger la consommation… Ce scénario aurait un impact non négligeable sur la croissance, avertissent les économistes.
Plus de 9 ménages (urbains) sur 10 sont propriétaires de leur résidence principale. Ils sont cependant nombreux à avoir investi dans d’autres biens, comptant sur l’envolée des prix (multipliés par 6 en 15 ans) pour réaliser une belle plus-value. Une bonne partie de ces logements n’étant pas loués (le pays recensait 60 millions de logements vides en 2017), les propriétaires s’inquiètent de ne pas avoir l’argent nécessaire pour payer une taxe foncière chaque année.
Ils ne sont pas les seuls. D’après le Wall Street Journal, certains membres du Parti à la retraite auraient fait circuler une pétition pour s’opposer à une telle taxe, arguant ne pas avoir les moyens. C’est sans compter sur le fait que de nombreux cadres et leurs familles possèdent des biens qu’ils auraient été bien incapables d’acheter avec leur salaire de fonctionnaire… Du pain béni pour les inspecteurs de l’anti-corruption.
Au sein de l’appareil, l’opposition serait telle que le vice-premier ministre Han Zheng, chargé de ce dossier brûlant par Xi Jinping, aurait recommandé au leader de revoir ses ambitions à la baisse et de privilégier des programmes d’habitations à loyer modéré.
Cela pourrait expliquer que l’échelle initiale du projet pilote aurait été réduite de 30 villes à 10 villes d’ici la fin de l’année. Shenzhen, la « Sillicon Valley » chinoise qui détient le record du ratio salaire-prix du logement le plus élevé du pays, la province du Zhejiang, zone pilote pour la « prospérité commune », et celle de Hainan, île réputée pour ses résidences secondaires, seraient sur la liste. Mais les cadres débattraient encore du taux à adopter ainsi que des conditions d’exemptions et de réductions…
Quelques jours après la publication de l’article du WSJ, l’agence Xinhua officialisait les intentions du gouvernement le 23 octobre en dévoilant que le Conseil d’Etat va choisir « certaines régions » pour déployer une taxe foncière qui s’appliquera « aux terrains, aux logements résidentiels et aux locaux commerciaux », tandis que « les maisons en zones rurales en seront exemptées ». Sans dévoiler de calendrier précis, Xinhua rapporte que le programme pilote devrait durer « au moins cinq ans » avant qu’une loi soit adoptée à l’échelle nationale. Cela repousse l’échéance à fin 2026, début 2027, au plus tôt…
Au final, ces péripéties foncières viennent rappeler que le processus politique chinois est sensiblement plus complexe que « Xi Jinping décide de tout », et que même le leader le plus puissant depuis Mao doit composer avec l’opposition.
Les dates sont tombées. Les 370 membres et suppléants du Comité Central se réuniront à l’occasion du 6ème plenum du XIXème Congrès du 8 au 11 novembre à l’immuable hôtel Jingxi, à l’ouest de Pékin.
Traditionnellement, les six sessions plénières sont étalées sur cinq ans et ont chacune leur propre agenda : le 1er plenum est chargé d’introniser l’équipe dirigeante, le 2nd choisit ceux qui prendront la tête des organes d’Etat, le 3ème et le 4ème discutent de l’économie, le 5ème avalise le prochain plan quinquennal, et le 6ème traite des questions idéologiques et marque le début du changement de garde entre deux équipes dirigeantes*.
Ce n’est pas le scénario qui se profile cette fois-ci. En temps normal, Xi Jinping aurait dû se préparer à passer la main – après deux mandats de cinq ans – à son vice-président à l’automne 2022, selon la règle mise en place par Deng Xiaoping en 1982.
Or, le leader chinois, intronisé « noyau » du Parti lors du 6ème plenum du XVIIIème Congrès en 2016, a fait abolir deux ans plus tard la limite de deux mandats pour le Président de la République, s’offrant ainsi un boulevard pour rester au pouvoir – à vie ?
Selon Li Ling, spécialiste en politique chinoise à l’Université de Vienne, Xi Jinping pourrait bien être sur les rails pour ressusciter le statut de Président du Parti lors du XXème Congrès – un titre honorifique seulement attribué à Mao puisqu’il a été retiré de la charte du Parti en 1982.
Pour asseoir sa légitimité et son « droit » à se maintenir au pouvoir, Xi Jinping devrait faire adopter lors de ce 6ème plenum, une résolution historique passant en revue les réalisations du Parti du siècle dernier et les perspectives pour les 100 ans à venir.
Depuis son arrivée aux affaires, Xi Jinping n’a cessé de souligner l’importance de promouvoir une « version correcte » de l’histoire. A l’occasion de son 100ème anniversaire du Parti en juillet dernier, le leader a épargné Mao de toute critique dans la nouvelle version des manuels d’histoire du PCC. Il a également fait supprimer les passages où Deng Xiaoping mettait en garde contre les dangers du retour au pouvoir solitaire et prêchait pour une montée en puissance « discrète » du pays. Plus récemment, Xi Jinping a affirmé que la réunification avec Taïwan était « historiquement » et « ethniquement » juste et nécessaire.
Si cette « résolution » est d’une telle importance, c’est qu’elle est seulement la troisième depuis la fondation du Parti en 1921. Les deux précédentes étaient de nature critique et marquaient l’ascension d’une faction politique donnée au sein de l’appareil.
La première résolution, adoptée en 1945, a signalé l’avènement de Mao comme leader incontestable du Parti, attaquant ses rivaux.
La seconde, rédigée en 1981 sous Deng Xiaoping, est venue condamner la Révolution culturelle menée par Mao et inaugurer la politique de réforme et d’ouverture du « Petit Timonier ».
Dans cette troisième résolution, il devrait plutôt être question d’auto-affirmation et d’auto-célébration. Il s’agit d’inaugurer « l’ère de Xi Jinping », marquée par un retour aux sources léninistes, une priorité donnée au secteur public au détriment du secteur privé, à la lutte contre les inégalités, et à une politique étrangère affirmée et ultranationaliste.
En résumé, Mao a fondé la « nouvelle Chine », Deng l’a rendu riche, et Xi veut être celui qui l’a rendu « forte », devenant ainsi la troisième grande figure « historique » du Parti.
Les critiques diront plutôt que cette résolution s’apparente à une tentative de détourner l’attention de ses échecs en politique intérieure et sur le fait que les relations de la Chine avec le reste du monde se sont sensiblement détériorées sous son leadership…
************************
* Le jeu des chaises musicales, en préparation du XXème Congrès, ont déjà commencé en province. Au moins cinq d’entre elles ont vu débarquer leurs nouveaux secrétaires du Parti. Au Heilongjiang, Xu Qin (许勤, 1961) vient remplacer Zhang Qingwei (张庆伟, 1961, issu de « la clique de l’aérospatiale »), qui lui prend la relève de Xu Dazhe, au Hunan. Au Jiangxi, Liu Qi, laisse sa place à Yi Lanhong (许勤, 1959).
Au Jiangsu, c’est Wu Zhenglong (吴政隆, 1964), actuel gouverneur, qui succède à Lou Qinjian. Ce poste pourrait représenter un tremplin pour Wu puisque six de ses prédécesseurs ont rejoint par la suite le Politburo.
Enfin, au Tibet, ou plutôt dans le « Xizang » (西
C’est officiel, LinkedIn (领英, Lǐngyīng) jette l’éponge. Le 24 octobre, le réseau social professionnel américain a annoncé mettre un terme « d’ici la fin de l’année » à sa version chinoise, qui intégrait pourtant les règles de censure imposées par Pékin.
Dans l’Empire du Milieu, la plateforme sera remplacée par Injobs, une version épurée qui va se concentrer uniquement sur le recrutement, sans le fil d’actualité ni le partage d’articles.
Il y a plus de dix ans, les grandes compagnies américaines de l’internet avaient parié que leur présence en Chine aiderait le pays à être plus « ouvert » et plus « libre ».
C’est exactement l’inverse qui s’est produit. Depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, le contrôle de l’information et des médias (chinois comme étrangers) s’est sensiblement renforcé, réduisant la fenêtre d’ouverture de la Chine sur le reste du monde.
C’est ainsi que les unes après les autres, les firmes américaines ont fait une croix sur le marché chinois, ou ont été mises à la porte.
C’est le cas de Google, Facebook, YouTube, Twitter, Pinterest, Instagram, Whatsapp, Signal, Clubhouse… LinkedIn faisait donc partie des « derniers des Mohicans », aux côtés d’Apple et d’Amazon.
Parmi ses 54 millions d’utilisateurs dans l’Empire du Milieu, des profils résolument tournés vers l’international (ayant étudié ou travaillé à l’étranger, employés de multinationales, exportateurs, traducteurs, voyagistes, hôteliers, expatriés…).
Certains regrettent déjà cette plateforme qui leur permettait d’accroître leur visibilité auprès des entreprises étrangères (et vice-versa) – un avantage que ses équivalents locaux n’ont pas – et anticipent déjà d’avoir recours à un VPN pour accéder à la version internationale de Linkedin. D’autres se réjouissent de voir disparaître le fil d’actualité, jugé « encombrant » et « inutile »..
Mais tous restent dans l’expectative : devront-ils se créer un nouveau profil sur InJobs ? Si oui, leurs profils seront-ils visibles par des utilisateurs de LinkedIn hors de Chine, et inversement ? Des questions qui restent pour l’instant en suspens…
Pour négocier son entrée sur le marché chinois en 2014, Linkedin avait accepté de respecter les consignes de censure de Pékin – un compromis pointé du doigt dans son pays d’origine, les États-Unis.
En 2019, LinkedIn s’était à nouveau retrouvé sous le feu de la critique pour être devenu la plateforme de recrutement « favorite » des services de renseignements chinois.
En mars dernier, LinkedIn avait temporairement gelé l’enregistrement de nouveaux utilisateurs pour « se mettre en conformité avec de nouvelles règles ». Selon le New York Times, l’entreprise venait d’être rappelée à l’ordre pour des contenus circulant sur sa plateforme et jugés « subversifs » par Pékin. Suite à quoi, Linkedin suspendait en Chine les comptes de nombreux militants, journalistes, chercheurs, de toutes nationalités, au motif qu’ils avaient publié des « contenus interdits ». De son propre aveu, LinkedIn aurait reçu 42 demandes de censure de la part du gouvernement chinois en 2020. Ces épisodes l’ont mis en porte-à-faux aux États-Unis, où la firme a été accusée « d’atteinte à la liberté d’expression ».
Une mauvaise publicité dont se serait bien passé LinkedIn, mais aussi sa maison-mère depuis 2016, Microsoft, qui elle, fait toujours des affaires en Chine. Même si la deuxième puissance mondiale représente moins de 2% de son chiffre d’affaires annuel (un ratio en baisse ces dernières années), son moteur de recherche Bing, sa messagerie Outlook, son service de stockage « en nuage » OneDrive, sa plateforme collaborative Teams, y sont toujours accessibles. Son système d’exploitation, quoique largement piraté, domine dans le pays. Le groupe fondé par Bill Gates y opère par ailleurs quatre centres de R&D, notamment en intelligence artificielle. En 2020, Microsoft avait surpris en se portant candidat pour racheter les activités américaines de TikTok, l’application de courtes vidéos opérée par la licorne pékinoise Bytedance, et tracassée par l’administration Trump.
Coïncidence, début septembre, le ministre de l’industrie et des technologies de l’information Xiao Yaqing s’est entretenu (en visio) avec le président de Microsoft Brad Smith pour discuter du « développement » du groupe en Chine. Si le contenu de leurs échanges n’a pas été divulgué, les deux hommes ont probablement discuté du nouveau cadre réglementaire élaboré par le gouvernement chinois, notamment au sujet des algorithmes, de la sécurité et du transfert des données personnelles (désormais interdit à l’étranger).
Cette « mise à jour » réglementaire aurait nécessité des investissements non négligeables de la part de LinkedIn, sur un marché où la plateforme a perdu du terrain ces dernières années par rapport à ses compétiteurs locaux. Le leader sur ce segment est Maimai (脉脉) qui recense 110 millions d’inscrits (deux fois plus que LinkedIn) et près de 5 millions d’utilisateurs actifs par mois (cinq fois plus). Au final, LinkedIn en a conclu que le jeu n’en valait plus la chandelle, en sus du risque politique croissant.
Ce retrait significatif de LinkedIn vient démontrer que le schéma « un pays, deux systèmes » devient difficilement tenable pour les entreprises technologiques.
À l’avenir, il y a de fortes chances pour que la formule « deux pays, deux produits » (à la manière de Bytedance, qui a développé Douyin pour le marché chinois, et TikTok le reste du monde) prenne l’ascendant.
12 milliards de yuans : c’est le montant des pré-ventes réalisées par l’influenceur Li Jiaqi (李佳琦), le premier jour du « festival des célibataires » (du 20 octobre jusqu’au 11 novembre). Durant une session de live-streaming de 12 heures, suivie par près de 250 millions de personnes (soit 1 Chinois sur 6), le célèbre vlogger a vanté les mérites de 439 produits dont 70% de cosmétiques (Guerlain, L’Oréal, Estée Lauder, Shiseido…). Le jeune homme de 29 ans au look androgyne, a néanmoins confié en interview vouloir vendre davantage de produits « made in China », s’alignant sur la tendance de consommation nationaliste « guochao » (国潮). Ancien conseiller beauté pour L’Oréal, Austin Li est surnommé « le roi du rouge à lèvres » (口红王子) pour avoir testé pas moins de 380 modèles en six heures – un record.
************************
1 million de yuans : c’est le montant de l’amende infligée à la filiale de Sony en Chine pour avoir envisagé d’organiser le lancement d’un nouveau produit le jour de l’anniversaire de l’incident du pont Marco Polo (Pékin), qui marque le début de la seconde guerre sino-japonaise (7 juillet 1937). En choisissant cette date sensible, le géant japonais aurait porté atteinte à la « fierté nationale » chinoise.
************************
1,8 milliard : c’est le nombre de fois qu’un des hashtags traitant de la série sud-coréenne Squid Game (鱿鱼游戏) a été vu sur Weibo. Bien que Netflix soit indisponible en Chine et qu’aucune plateforme de streaming chinoise ne diffuse la série, Squid Game fait fureur auprès des téléspectateurs chinois qui parviennent à visionner le show en ayant recours à des VPN ou des TV box piratées. Les produits dérivés (non-autorisés) s’arrachent sur les sites de e-commerce (survêtements verts, combinaisons roses, couvre-visages …), tandis que les cafés proposant de sculpter des biscuits « Dalgona » à l’aide d’une aiguille sont pris d’assaut. Bien décidée à capitaliser sur ce succès, la plateforme Youku Tudou a été accusée de plagiat par les internautes lorsqu’elle a annoncé la sortie d’une série prénommée « Squid Victory », reprenant les éléments visuels (cf photo) et le scénario de Squid Game. Face à la controverse, le groupe a présenté des excuses et renommé son show « Game Victory »…
************************
1358 médias figurent sur la nouvelle liste de l’Administration chinoise du cyberespace (CAC), autorisant leur contenu à être rediffusé par les agrégateurs d’actualités et les portails internet comme Tencent News, Toutiao (Bytedance) et Sina.com. Si la liste est quatre fois plus étoffée que celle publiée cinq ans plus tôt, intégrant des applications mobiles et des comptes officiels WeChat/Weibo, des médias tels que 21st Century Business Herald et Caixin, réputés pour leur travail d’investigation, notamment aux débuts de l’épidémie à Wuhan, n’y figurent plus… Fondé en 2009 par la journaliste Hu Shuli (avec l’appui du vice-président Wang Qishan), Caixin est déjà ciblé par une nouvelle directive sur le financement privé des médias, leur interdisant d’organiser des conférences et séminaires.
Jeter 1000 grains de riz fabriqués à base de 500 grammes d’or dans le fleuve Huangpu, dans les égouts, dans les poubelles et dans le métro de Shanghai ?
Non, cet homme n’est pas fou, simplement désireux de sensibiliser l’opinion publique sur le gaspillage alimentaire (un véritable fléau en Chine), à l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation le 16 octobre.
Yang Yexin (杨烨炘), publicitaire à succès, n’en est pas à son premier coup d’éclat, habitué à dénoncer la société de consommation. Il aurait néanmoins dépensé plus de 200 000 yuans pour réaliser cette performance artistique.
Devenue virale sur la toile, elle n’a pas fait l’unanimité parmi les internautes, qui l’ont qualifiée de « blague de mauvais goût », « trop flamboyante », voire de « fake art ». « Il gaspille des ressources pour dénoncer le gaspillage ? », s’est indigné l’un d’entre eux.
L’artiste s’est justifié en expliquant que « seul un gaspillage extrême peut faire réaliser au public l’importance du problème et leur faire changer de comportement ». « Je pense que les gens aiment beaucoup trop l’or, c’est la raison pour laquelle le public s’affole, mais si je jetais de la nourriture, personne n’y prêterait attention », a-t-il ajouté.
Cette démarche sera-t-elle du goût du Président Xi Jinping, qui a lancé une campagne pour « finir son assiette » et mis en avant le concept « prospérité commune » pour lutter contre les inégalités ? On peut se le demander…
L’édition 2021 des « Tribunes de la Presse » a eu lieu au Centre de Congrès Cité Mondiale à Bordeaux, et a réuni une cinquantaine d’intervenants sur trois jours – anciens ministres, rédacteurs en chef, parlementaires européens, médecins – engagés sur des questions telles les rapports futurs entre Chine, Etats-Unis et Europe, la dette des Etats ou cette prédiction un rien provocatrice, « bye bye la mondialisation, bonjour la relocalisation ».
Du 14 au 16 octobre 2021, vous avez été plus de 100.000 à suivre l’événement en direct, à partager, à réagir.
Voici donc le replay de l’intervention d’Eric Meyer, fondateur du Vent de la Chine, lors de la 11ème édition des Tribunes de la Presse le 16 octobre 2021 sur le thème : «Ce que la Chine peut nous apprendre. »
Venez écouter le 24ème épisode des « Chroniques d’Eric », journaliste en Chine de 1987 à 2019 et fondateur du Vent de la Chine.
On y retrouvera le Shanghai des années 90, divers récents documentaires films d’auteurs, et plusieurs proverbes surgis du fond des âges chinois, avec leurs sens aimables ou grimaçants. Dans cet inventaire à la Prévert, l’on découvrira encore une méthode secrète pour faire en tout temps la pluie et le beau temps, et bien d’autres fleurs merveilleuses ou choquantes, selon le vent.
Mon tout sera éclairé en demi-teinte par la bonne vieille question de l’Empire du Ciel : de ses ronds de cuir et de ses sociétés secrètes, de sa population qui prend sa place chez nous et nous bouscule à tout moment, faut-il tout accepter ou tout refuser? Faut-il valider la plainte visionnaire de Lu Xun dès les années 30, selon laquelle nous les Occidentaux serions alternativement inférieurs et supérieurs aux Chinois, mais jamais simplement égaux et différents ?
27-29 octobre, Pékin : CHINA INTERNATIONAL GREEN FOOD & ORGANIC FOOD EXHIBITION – BEIJING 2021, Salon de l’alimentation biologique.
28-30 octobre, Shenzhen : INTERWINE CHINA, Salon chinois international du vin, de la bière, et des procédés, technologies et équipements pour les boissons.
28-30 octobre, Shenzhen : LEAP EXPO, LEAP Expo est une exposition industrielle axée sur la fabrication électronique, l’automatisation industrielle et l’industrie laser.
2-4 novembre, Shanghai : CEF – CHINA ELECTRONIC FAIR, Salon chinois de l’électronique.
5-10 novembre, Shanghai : CIIE, CHINA INTERNATIONAL IMPORT EXPO, 4ème édition de la foire aux importations de Shanghai.
5-7 novembre, Chengdu : INTERNATIONAL TOURISM EXPO 2021, 9ème salon international du tourisme.
8 novembre, Bruxelles : Conférence par Eric MEYER, et dédicace de son dernier ouvrage, la BD “Robinson à Pékin ».
9-11 novembre, Shanghai : PROWINE CHINA, Salon international du vin et des spiritueux en Chine.
17-19 novembre, Canton : PHARMCHINA 2021, Salon international de l’industrie pharmaceutique.
17-21 novembre, Shenzhen : CHINA HI-TECH FAIR, Salon international des ordinateurs et des télécommunications, des applications et services logiciels, de l’électronique grand public, et pour l’automobile.
18-20 novembre, Canton : POWER EXPO 2021, Salon international des équipements et technologies de l’énergie en Asie-Pacifique.
23-25 novembre 2021, Shanghai : BOILER SHANGHAI 2021, Salon international des technologies de chauffage.