1 million de tonnes : c’est la quantité de CO2 que le géant pétrolier Sinopec espère réutiliser chaque année grâce à la mise en service, le 29 août, de la plus grande installation de capture, d’utilisation et de stockage de carbone (CCUS) du pays. Ce projet, dont la construction a débuté il y a plus d’un an, consiste à capturer le dioxyde de carbone produit par la raffinerie de Qilu (Shandong) au cours d’un processus de fabrication d’hydrogène, puis de l’injecter dans 73 puits du champ pétrolifère voisin de Shengli. Sinopec estime que 10,68 millions de tonnes de CO2 pourront ainsi être réutilisées d’ici à 15 ans, ce qui devrait lui permettre d’augmenter sa production de pétrole brut de près de 3 millions de tonnes sans accroître ses émissions. Actuellement, le CO2 de la raffinerie de Qilu est transporté par camions jusqu’au champ pétrolifère, mais Sinopec prévoit de l’acheminer par pipeline d’ici la fin de l’année – une première en Chine. L’entreprise d’Etat, qui s’est engagée à atteindre la neutralité carbone en 2050, prévoit de construire deux autres installations de capacité similaire d’ici 2025. Les autres groupes pétroliers, chinois comme étrangers, investissent également massivement dans le développement de cette technologie d’avenir.
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28,4 milliards de yuans (4,12 milliards de $) : c’est le montant des pertes enregistrées par les trois principales compagnies aériennes chinoises au 2nd trimestre – un chiffre plus important que l’an dernier à la même période. China Southern explique ses pertes par une chute des recettes passagers, tandis qu’Air China pointe des capacités réduites à cause de la Covid-19. Mais c’est China Eastern qui enregistre le plus mauvais résultat, ayant particulièrement souffert des annulations de vol consécutives au confinement généralisé de Shanghai, où la compagnie est basée. Jusqu’à présent, les voyages domestiques avaient permis aux transporteurs aériens de compenser une partie des pertes causées par l’arrêt quasi total des vols internationaux (moins de 1% du trafic de 2019). Aujourd’hui, les confinements qui frappent aléatoirement le pays depuis des mois, découragent les candidats au voyage et font plonger les finances des compagnies aériennes dans le rouge. Depuis le début de la pandémie, ces dernières ont enregistré 128 milliards de yuans (18,5 milliards de $) de pertes.
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15% et 10% des jeunes hommes et femmes chinois(es) né(e)s entre 1995 et 2002 ( 20 à 25 ans) et vivant en couple n’ont pas eu de relations sexuelles durant les douze derniers mois. Ce ratio n’est que de 9% pour ceux nés entre 1970 et 1994. Les chercheurs des universités de Beida et Fudan expliquent ce désintérêt des jeunes Chinois pour le sexe par un rythme de travail soutenu, la pression pour qu’ils enfantent, la prévalence des jeux vidéo ou encore le fait de posséder un animal de compagnie. Statistique inquiétante pour le taux de natalité – déjà en berne – du pays : seulement 6% des jeunes Chinoises nées après 1990 considèrent le sexe comme un moyen de procréer.
1 Commentaire
severy
7 septembre 2022 à 00:19Si c’est pour mettre des enfants au monde dans un moule en fer rouge, on comprend que seulement 6% des jeunes Chinoises envisagent de procréer.