Le Vent de la Chine Numéro 27-28 (2019)
Non sans peine, le 2 juillet, les 28 membres de l’Union Européenne ont désigné la nouvelle équipe appelée à diriger les instances communes —deux femmes pour trois hommes, tous de vieilles nations profondément pro-européennes. Sur leurs visions de la Chine, on voit monter parmi eux un tropisme critique envers l’Empire du Milieu. C’est nouveau.
L’allemande Ursula von der Leyen, 60 ans, ex-ministre de la Défense, sera Présidente de la Commission, grâce au tandem A.Merkel/E.Macron –c’est une importante première pour une femme. Or, le nouveau plus influent personnage de l’UE est loin d’être tendre envers la Chine. En janvier, pour l’hebdo Die Zeit, elle décrivait une Chine « insidieusement enserrant l’UE », réclamait que l’Union lui « applique les mêmes règles (sécuritaires) qu’à la Russie » et que ses états-majors se préoccupent plus de ses visées sur l’UE. La gouvernance autoritaire chinoise, selon elle, ne pourrait s’imposer sur la durée : « tôt ou tard », le peuple chinois voudra résister au crédit social, système de surveillance universelle à déployer à partir de 2020. C’est donc un discours bien moins affable que celui de son prédécesseur J-C. Juncker.
A la Banque Centrale, succédant à l’italien Mario Draghi, la française Christine Lagarde, 63 ans, ex-patronne du FMI, parlait en avril des nouvelles routes de la soie. Ce projet mondial d’équipement devrait être refondu en une version plus transparente, un Belt & Road 2.0, avec projets soumis à appels d’offres internationaux, risques mieux estimés, et octroi aux seuls pays en ayant besoin et assez solides pour se les payer. Là aussi, sous couvert de regard technique, ces remarques portaient sur la Chine un regard incisif.
Envers Pékin, les trois autres leaders d’instances sont plus polis ou plus flous : Charles Michel (43 ans), ex-1er ministre belge va au Conseil Européen, l’espagnol Josep Borrell (72 ans) sera chef de la diplomatie, et l’ex-journaliste italien David Sassoli (63 ans) monte au perchoir du Parlement européen. Cependant sous leurs propos courtois, tous n’en pensent pas moins, et gardent en mémoire l’avis de la Commission sortante en mars. Le texte décrivait une Chine « rival systémique potentiel ». C’est un tournant. Or la nouvelle tête de l’Europe, les yeux grands ouverts sur la Chine, a toutes les chances de le valider, d’aller plus loin à l’avenir.
Sous une torpeur écrasante, deux fléaux inquiètent le monde rural. Le premier est la fièvre porcine, redoutée par les 40 millions d’éleveurs du pays. Le virus, extrêmement virulent, se répand d’élevage en élevage, sous les semelles des chaussures ou les roues des camions… Seules des mesures strictes de biosécurité pourrait le contenir. Ainsi, depuis août 2018, 143 foyers d’épidémie ont été déclarés sur tout le territoire, dont 44 depuis janvier. Les experts prédisaient une perte allant jusqu’au tiers du cheptel chinois, mais les dernières estimations parlent de la moitié, soit 250 millions de têtes, soit équarries parce que malades, soit abattues préventivement afin de pouvoir au moins vendre la viande. Les entrepôts réfrigérés sont pleins, renforcés par des importations massives (+63% en mai par rapport à 2018). Le ministère de l’Agriculture s’attend un envol des prix à l’automne, jusqu’à 70%. Un vaccin est en cours de développement mais il mettra au moins deux ans avant de voir le jour, l’enveloppe du virus étant extrêmement résistante.
L’autre fléau qui frappe la Chine depuis janvier est la chenille légionnaire d’automne, venue de Birmanie. Elle dévore riz, maïs, sorgho, coton, arachides, cultures fourragères, et fonce à marche forcée vers le Nord-Est, le grenier à céréales du pays, au rythme de 500km par vie d’insecte, ayant conquis 5 millions de « mu » (1 亩, mu = 450m²) en 19 provinces. Alors que des études américaines concluent que la chenille légionnaire n’a pas de prédateur naturel en Chine, l’Académie chinoise des Sciences agricoles mise sur la punaise Arma chinensis, assurant qu’elle peut tuer jusqu’à 41 larves par jour. Elle envisage d’en élever 10 millions pour stopper la propagation du lépidoptère.
Force est de constater que face à ces deux épidémies, la Chine élabore ses propres solutions, se préoccupant des difficultés futures uniquement lorsqu’elle y sera confrontée.
A Hong Kong au 1er juillet, pour le 22ème anniversaire du retour à la Chine, la journée promettait d’être festive. Le gouvernement local avait préparé une cérémonie solennelle en plein air, et la marine de l’Armée Populaire de Libération (APL) invitait la foule à des « portes ouvertes » sur l’un de ses bâtiments gris argent, en escale dans le port.
Alors, 265.000 résidents s’étaient rassemblés pour une marche de protestation, tous habillés de noir, portant leurs calicots et criant leurs slogans pacifiques contre le projet de loi d’extradition de la Chief Executive Carrie Lam.
Puis, tout dérapa, et plongea soudain le centre de Hong Kong dans une ambiance anxiogène, violente et insurrectionnelle. Très tôt, Carrie Lam, contrainte par l’afflux de manifestants masqués, avait dû rapatrier la cérémonie à l’intérieur, et sur le site déserté, les protestataires avaient hissé aux mâts un drapeau noir, foulant aux pieds la souveraineté chinoise – affront inimaginable !
Le pire était encore à venir : bientôt apparaissaient des centaines de casseurs organisés et déterminés, portant masques de plongée ou antipollution, moins pour se protéger des gaz lacrymogènes que pour se rendre anonymes. Rétrospectivement, il apparaît que 200 d’entre eux, dans une AG non signalée aux organisateurs de la journée, avaient voté « à 80% » pour s’introduire par la force dans le Legco. A ce jour, la majorité du Parlement de 60 élus est détenue par les pro-Pékin grâce à un « bricolage électoral ». Organisés en escouades, les policiers armés de bombes à gaz et de matraques en caoutchouc tentèrent de stopper leur progression. Mais dépassés par le nombre, bientôt ils n’empêchèrent plus les extrémistes de s’en prendre à l’édifice, martelant et brisant les parois de verre à coups de barres de fer et d’un chariot manié comme bélier.
Etrangement, vers 19h, les autorités policières décrétèrent une « alerte rouge », du jamais vu à Hong Kong, et ordonnèrent ni plus ni moins l’abandon du site par les policiers massés à l’intérieur. C’était une décision inouïe et lourde de conséquences. En effet, les extrémistes soigneusement cagoulés s’engouffrèrent dans l’hémicycle, et se mirent à taguer les murs, briser et piller les bureaux jusqu’à suspendre, moins par conviction que par dérision, un drapeau colonial britannique. Plus sérieusement, apparaissait ce graffiti profanateur « Hong Kong n’est pas la Chine ».
Moins de trois heures plus tard, la police réalisant son erreur – à moins qu’il ne se soit agi d’une action délibérée, afin de provoquer un choc qui désolidarise à jamais les hongkongais de tout mouvement de protestation – reprenait le bâtiment. Mais ici encore, dans un style fort inattendu, elle le faisait d’une manière qui permette aux casseurs de quitter jusqu’au dernier, sans être inquiétés.
Le 2 et 3 juillet, les limiers scientifiques de la police collectaient dans l’hémicycle les traces d’ADN et d’empreintes digitales laissées par les casseurs, et épluchaient des centaines de photos. Dès le 4 juillet, 12 personnes étaient arrêtées, de 14 à 31 ans, pour port d’instrument et destruction de matériel public.
Pourquoi une telle violence ? Il y a d’abord, pointé par Joshua Wong (l’activiste de 22 ans qui vient de faire un mois de prison suite à son rôle dans l’action « Occupy Central » de 2014 qui réclamait l’élection au suffrage universel direct du Chef Exécutif), le refus obstiné du pouvoir local de retirer son projet de loi qu’elle n’a fait que « suspendre », et les excuses qualifiées de « peu convaincantes » de Carrie Lam.
Un autre facteur de la radicalisation des manifestants réside dans les décès de quatre activistes, dont trois s’étant apparemment suicidés. Ainsi, le mouvement les considère comme martyrs, et couvrent les trottoirs de monceaux de fleurs blanches, genres de chapelles ardentes.
En fin de compte, un point commun entre les deux mouvements—celui pacifique et légal, et la poignée d’extrémistes casseurs—a probablement été l’expression d’un refus frontal de l’étouffement lent des libertés auquel Hong Kong assiste depuis 1997, accentué depuis 2013. Interrogé le 1er juillet, un étudiant déclarait : « nous ne voulons pas attendre 2047 et passer la responsabilité de se battre pour nos libertés à la génération suivante ».
Sous le choc après ce coup de force inouï, Pékin se contente d’intimer à sa Région Administrative Spéciale de « rétablir l’ordre au plus vite ». Mais a évidemment un choix à faire—intervenir, ou laisser faire, et changer ou non l’impopulaire Mme Lam. A savoir que depuis le 9 juin, des forces spéciales sont postées à Shenzhen, prêtes à intervenir au cas où la situation déraperait.
Pour les organisateurs de la marche, c’est l’indécision. Sans qu’il soit question d’approuver le grave dérapage, on refuse de le condamner—on le justifie même quelque part. Mais à l’évidence, comme prédisait un sympathisant : « en renonçant au légalisme, nous perdrons le soutien de la population ».
Cependant, ceci ne règle rien au fond. Comme le note un diplomate, « Hong Kong n’a plus de gouvernement » – Mme Lam pour l’instant n’est plus écoutée, ni respectée. Quand à la relation avec la Chine, elle reste entièrement à recomposer.
Enfin, dans cette crise, la relation avec le monde extérieur reste essentielle : des politiciens comme Jeremy Hunt, candidat Premier ministre au Royaume-Uni, affirment, exaspérant ainsi la Chine, que celle-ci est liée quant au sort de Hong Kong, par un traité qu’elle doit respecter. Hunt et l’Angleterre ne sont pas les seuls de cet avis. Pékin, décidément, va devoir faire preuve de plus de prudence et tolérance que par le passé dans la gestion de ce dossier.
A Shanghai, on ne parle que de lui dans les rues, les journaux, à la TV, sur les réseaux sociaux : le tri sélectif (垃圾分类, lājī fēnlèi) est arrivé ! Depuis le 1er juillet, ce tri des déchets ménagers est obligatoire en quatre poubelles placées en bas de chaque immeuble pour le biodégradable, le sec, le recyclable et le non-recyclable.
Pour préparer la communauté, la mairie a lancé une campagne sans lésiner sur les moyens : chanson, clip vidéo, application mobile décrivant tous les cas de figures, et un jeu en réalité virtuelle pour s’entrainer au tri sélectif. Pendant le mois de juin, 3 millions de poubelles individuelles s’arrachaient sur Taobao.
Tout citoyen pris à déverser ses immondices non triées, sera taxé de 200¥ ou perdra des points sur sa note morale. Mais il pourra se rattraper en déposant ses ordures aux points de collecte dédiés durant un créneau horaire défini, permettant aux volontaires de s’assurer que le tri est bien fait. Hôtels et restaurants shanghaïens devront également renoncer à offrir systématiquement baguettes et brosses à dents à usage unique – le client devra les réclamer désormais. L’objectif pour Shanghai est de retraiter d’ici 2020, 80% de ses déchets secs et biodégradables–50 à 70% des poubelles étant composées de restes alimentaires, la Chine se place en première position mondiale en ce domaine.
Autre problème : le suremballage est généralisé, jusqu’aux fruits et légumes délicatement protégés un à un par une couche de polystyrène. C’est la faute au e-commerce en plein boom, qui emballe excessivement pour éviter que les biens qu’ils transportent soient endommagés—mais seuls 10% de ces emballages sont recyclés. A elles seules, les livraison de repas commandés sur les applications mobiles Meituan (Tencent), Ele.me (Alibaba) ou Baidu Waimai, génèraient en 2018 deux millions de tonnes de détritus (+25% par rapport à l’année précédente), dont trois-quarts de barquettes en plastique…
Depuis 2000, le gouvernement chinois fait du sur-place sur le tri sélectif, faute de disposer de tous les outils nécessaires – infrastructures et prise de conscience de la population.
L’arrivée du Président Xi Jinping a changé la donne. Il a fait du tri sélectif une croisade personnelle et serait l’auteur de l’interdiction en 2018 de l’importation de déchets étrangers, pour permettre à la nation de se concentrer sur le recyclage de ceux domestiques. Désormais, la pression est mise sur les cadres pour qu’ils atteignent leurs objectifs environnementaux. Cela n’a toutefois pas mis un terme aux manifestations de riverains, s’opposant à l’installation d’incinérateurs ou de décharges à proximité de leurs habitations, craignant pour leur air ou leurs sols. La dernière en date a eu lieu le 28 juin et dura près d’une semaine, dans le sous-district de Yangluo à Wuhan, la population blâmant les autorités locales de ne pas avoir été consultée… Mais une course contre la montre est engagée à travers le pays : avec la constante augmentation du volume des déchets, incinérateurs et décharges arrivent à saturation.
Ceci va en dépit de toute une économie parallèle de millions d’humbles recycleurs qui trient les déchets à la main sans protection, et survivent de la revente du plastique des bouteilles, de l’aluminium des cannettes et du carton des colis. Mais leur âge d’or est derrière eux : à présent, les inspecteurs de l’environnement leur compliquent la tâche, considérée comme une « pollution visuelle » dans les rues. D’autres jobs mieux payés, de livreur par exemple, les détournent de ce métier. Et les grandes villes s’efforcent de les faire rentrer au village…
L’Etat compte donc sur les particuliers pour faire ce travail de tri, et sur une professionnalisation de la collecte, du transport et du traitement des déchets. Actuellement, 7000 firmes se partagent le secteur – le gouvernement compte y investir cette année 3 milliards de $. D’ici 2025, le ministère du Développement Rural et Urbain ambitionne un recyclage d’au moins 35% des déchets dans 46 métropoles—contre 20% aujourd’hui.
Toutefois, le régime s’est mis la barre bien haute, en courant trois lièvres à la fois. Il veut réduire la quantité d’ordures, augmenter le taux de recyclage notamment grâce au tri sélectif, et réduire les émissions de CO2 des incinérateurs, en assurant une meilleure combustion.
La sensibilisation du public reste le défi n°1 du tri sélectif. Selon une étude du promoteur immobilier Vanke en 2018, il n’arrive qu’en 4ème position des soucis environnementaux des Chinois (après la qualité de l’air, de l’eau et de l’environnement sonore) et suscite le scepticisme : « si quelqu’un peut trier mes ordures, pourquoi devrais-je m’y mettre ? », « je paie déjà mes frais de copropriété, pourquoi faudrait-il que je me salisse les mains ?». Une sensiblisation dès le plus jeune âge est donc importante : dans les écoles primaires et collèges, des manuels ont été distribués pour expliquer la magie des pelures de pomme converties en compost, des bouteilles plastiques qui renaissent sous forme de chaussures, des déchets incinérés pour nourrir les turbines de la fée électricité…
Mais rien n’est gagné, tant que tout le monde ne joue pas le jeu : « même si je trie, d’autres ne le font pas, et les déchets finissent par être mélangés… » ou bien « j’ai trié mes ordures, mais les éboueurs ont tout balancé dans la même benne ».
Ce débat ressemble à ceux de la cigarette en lieux publics, ou de l’assistance à personne en danger. Pour forcer le civisme, le gouvernement a recours à la technique de « la carotte et du bâton », base de l’imminent système de crédit social, ou aux amendes, même si celles-ci se sont révélées inefficaces dans le passé, faute de pouvoir prendre le résident « la main dans le sac »…
A long terme, la meilleure chance reste tout de même l’éducation, dans une société où la confiance envers l’autre fait cruellement défaut. Et une génération ne sera pas de trop pour changer les mentalités !
Par Jeanne Gloanec
Vu de nuit, ce surprenant complexe apparaît comme une brillante étoile ou encore un poulpe à six doubles branches. De l’intérieur par contre, il est comme un palais blanc, aux centaines de piliers et de volutes inspirées d’un lotus. Nous sommes au futur aéroport de Daxing (Pékin), dont les travaux s’achevaient le 30 juin. Il promet de devenir le premier ou second hub mondial, avec 72 millions de passagers par an dès 2025 et 100 millions en 2040, une fois les quatre actuelles pistes d’envol portées à huit. Devant être inauguré en grande pompe le 30 septembre—à la veille du 70ème anniversaire de la RPC par le Président Xi Jinping, l’aéroport aura coûté 15,5 milliards d’euros, voire le triple en comptant ses liaisons ferroviaires. En effet, bien que situé à 46 km au sud-ouest de Pékin, il ne faudra que 19 minutes pour y arriver via l’une de ses trois lignes de métro. Par TGV, il sera à moins de trois heures de 28 métropoles provinciales.
Comme il se doit dans l’empire du Milieu, le complexe aéroportuaire a été conçu au summum de la technologie. Dessiné plus d’une décennie plus tôt par la talentueuse architecte britannique d’origine irakienne Zaha Hadid, en coopération avec des groupes tels ADPI (France), le bureau d’études chinois BIAD et Thales, pour l’architecture radar et informatique, il aura fallu moins de cinq ans pour le faire sortir de terre.
La préoccupation écologique est manifeste, notamment dans sa structure sur sept étages dont deux en sous-sol, permettant ainsi de restreindre la perte en sol arable. De même, pour leur climatisation, électricité et communications, toutes ces ailes sont alimentées par une logistique unique. L’automation est bien sûr poussée. A l’arrivée, les voitures déposées sur une plateforme, sont garées en moins de 60 secondes par un robot, qui les rend à la sortie en 2 minutes. Identifiés par radiofréquence, les bagages sont délivrés jusqu’à l’avion sans assistance humaine, et localisables en temps réel. Plus d’une heure avant le check-in, où qu’il soit, le passager est contacté et orienté sur son smartphone. A l’enregistrement, puis aux contrôles, le passager et le personnel sont affranchis de toute paperasserie et de présentation du passeport—l’enregistrement se fait, en effet, par reconnaissance faciale. Puis le voyageur est guidé à l’embarquement par balise au sol, avec assistance éventuelle de l’un des dix kiosques virtuels interactifs et dix humanoïdes ambulants – lesquels répondent à toute question dans plusieurs langues.
Eclairé par des puits de lumière, chaque hall dispose d’un jardin traditionnel à la chinoise, doté de fauteuils et canapés. Le voyageur peut encore se promener et faire son shopping parmi les boutiques distribuées de façon aléatoire à travers les zones d’attente.
La communication avec les avions fait aussi sa révolution, poussée par le souci de renforcer l’intensité du trafic, pour une meilleure exploitation de l’espace aérien. C’est que, contrairement aux Etats-Unis où 20% du ciel appartient à l’armée, en Chine 70% de l’espace est interdit aux avions civils, ce qui induit un retard au départ pour 40% des vols. Mais à Daxing, grâce au tri des appareils en approche, réalisé par le centre d’approche radar de conception futuriste, la tour de contrôle peut gérer 250 opérations à l’heure, sur quatre pistes, en liaison en temps réel avec les autres aéroports locaux de Pékin-Capital et de Tianjin.
Avec ses 700 000m² de périmètre et son design futuriste, Daxing est aussi un atout majeur dans le grand plan de relance de Chine du Nord. Depuis 2015 en effet, Xi Jinping veut interconnecter les provinces, avec deux projets majeurs—« Greater Bay Area » au Sud, pour Hong Kong, Canton et Macao, et la zone « Jing-jin-ji » au Nord pour le Hebei, Pékin et Tianjin. Dans cette dernière, au centre du triangle formé, sont créées deux villes satellites (Xiong’an et Tongzhou), et l’aéroport Daxing dont on attend 600.000 emplois et un PIB accru de 116 milliards d’euros par an. Cela peut paraître ambitieux, mais le gouvernement compte sur l’énorme potentiel du marché restant encore à exploiter : ce milliard de Chinois n’ayant encore jamais pris l’avion !
Cela dit, toutes ces promesses peinent à convaincre les compagnies aériennes d’aller s’installer à Daxing, surtout les étrangères, moins contraintes que les chinoises à la discrétion. Le groupe Air France-KLM y va à reculons, et a une bonne raison : avant de pouvoir s’asseoir dans le métro pour Daxing, il faut d’abord traverser la ville en une heure, avec bagages. Or les compagnies aériennes gagnent leur vie sur la vente de billets en classe affaires et première classe aux clients chinois comme étrangers qui résident et travaillent très majoritairement au Nord-Est de Pékin, à 20 minutes de Pékin-Capital. Hors pour l’instant ce dernier reste essentiellement réservé à Air China, son partenaire Lufthansa, et d’autres compagnies regroupées sous Star Alliance. Aussi le risque est grand de voir ces précieux passagers se reporter massivement vers ces compagnies qui bénéficieront d’un privilège abusif sur China Eastern (Shanghai) et China Southern (Canton), ainsi que les partenaires de l’alliance SkyTeam dont Air France et KLM. Toutes ces compagnies cherchent donc à garder une aile dans Pékin-Capital, et à partager leurs liaisons entre les deux aéroports, comme c’est déjà le cas entre Pudong et Hongqiao à Shanghai. Ben Smith, CEO d’Air France-KLM serait, lui aussi, en train de négocier, avec de bons atouts pour convaincre. Car les actuelles fréquences vers l’Europe sont saturées et doivent être augmentées. Or, ceci n’arrivera que si sont satisfaites les revendications du partenaire franco-batave !
C’est une réussite qui interpelle, cette chaîne de montage d’Airbus Helicopters Qingdao, ouverte depuis quelques mois dans le district de Jimo, à 40 km du grand port du Shandong.
Pourquoi, en effet, installer une usine parmi les plus modernes au monde, dans un métier de l’hélicoptère que certains décrivent comme « la haute couture de l’aéronautique », au cœur d’un pays qui ne rêve notoirement que de combler l’avance de l’Europe ou de l’Amérique en ce domaine ? Car le marché chinois s’avère incontournable, avec une demande en hélicopères en constante augmentation.
Ainsi, la coopération avec Airbus ne date pas d’hier. Dès 1980, Airbus octroyait une licence de production de son AS-365 à Harbin. En 2016, le groupe européen s’engageait à fournir 100 hélicoptères de modèle H135 d’une capacité maximale de six passagers. Sans être le plus récent, ce best-seller permet la surveillance aérienne, le sauvetage, le transport humain ou de matériels en zone inaccessible par voie terrestre. Ce modèle peut permettre le chargement d’une civière par la queue de l’appareil.
Les cinq premiers H135 arriveront prêts à l’emploi d’Allemagne. En effet, sous la responsabilité industrielle d’Airbus, l’accord s’est fait curieusement depuis la Bavière, région qui dispose d’une forte base technologique, avec à l’origine, semble-t-il, une intervention de la chancelière Angela Merkel. Ce choix d’implantation à Qingdao est donc un clin d’œil au statut historique de la ville qui, de 1898 à 1919, avait été sous protectorat de l’empire d’Outre-Rhin…
Inauguré fin 2018, le centre de Qingdao a déjà débuté l’assemblage des autres H135 par les 43 mécaniciens ou cadres, dont 8 expatriés européens. A terme, les H135 seront livrés au rythme de 18 par an, capacité normale de la chaîne de montage, qui pourrait monter jusqu’à 36 par an.
La base comporte, outre ses halles de montage, de peinture, et de test d’étanchéité et de prévention des fuites de carburant, une piste d’atterrissage qui permet aux hélicoptères d’atterrir et de décoller – car ces appareils à voilure tournante, pas plus que les aéronefs, ne peuvent se passer d’une telle piste.
Pour protéger ses technologies, Airbus ne produit sur place presqu’aucune pièce. Elles viennent d’Allemagne, de France, de Grande Bretagne ou d’Espagne. Cela réduit le risque de rétro-ingénierie dans les domaines très sensibles, tel que celui des pales.
Pour autant, cette coopération permet à la Chine de s’initier aux métiers de l’hélicoptère, la métallogénèse, la motorisation (Safran ou Pratt & Whitney), avec deux moteurs à bord et l’obligation de garantir une sécurité de moins d’une avarie par 1 milliard d’heures de vol.
Dernier détail, la production du centre de Qingdao ne représente qu’une fraction des besoins en hélicoptères du pays. Seuls 658 appareils sont en service en Chine, bien loin derrière les chiffres américain, français ou allemand. Ainsi, les ventes en Chine progressent vite : +20% par an nationalement, dont presque la moitié aux mains d’Airbus.
Toutefois, l’usage d’hélicoptères reste très limité, notamment pour cause de réglementation tatillonne et de détention de l’espace aérien par l’armée. Actuellement, concernant le management de l’hélitransport d’urgence, la Chine, à travers la CAAC, s’engage dans la voie adoptée en Europe, consistant à effectuer le déplacement sans plan de vol afin de légaliser le vol rétroactivement. Les autorités militaires devraient suivre en ce sens, permettant sans doute un bond en avant des ventes d’hélicoptères dans le pays.
Le 10 juin, Zhang Qiong disparut de son monastère. Constatée lors de la cérémonie matinale au sanctuaire, l’absence fut confirmée par le frère intendant, qui découvrit sa cellule vidée de tous effets personnels et le drap proprement replié sur le lit. Avec le prieur, il refit une fouille complète, qui ne permit de retrouver qu’un bouton de manchette en or, oublié au fond du placard.
Le prieur se garda de signaler la fuite à la police : l’enquête qui s’en serait suivie, n’aurait pas manqué de devenir compromettante. En effet le jeune religieux passait notoirement plusieurs nuits par semaine aux côtés de femmes, au titre d’exercices tantriques et de méditation bouddhiste. Et il n’était pas le seul : vu la popularité de ce service spirituel, tous les novices de belle apparence étaient en permanence appelés par le prélat à cet apostolat d’un genre nouveau, faisant ainsi de Dongshan la plaque tournante d’un vibrant circuit de petits moines, novices le jour, soutiens moraux la nuit. Les revenus permettaient au monastère de décupler sa contribution à des œuvres de bienfaisance, mais plus le trafic se déployait, plus la discrétion était de mise, la rumeur cancanant bien trop sur une activité pas vraiment licite ni conforme aux bonnes mœurs…
Averti, le père de Zhang Qiong préféra lui aussi ne pas faire de vague. Ce haut fonctionnaire avait souci de ne pas s’attirer les projecteurs de l’administration, ayant comme le monastère, des choses à cacher : sa fortune, réunie à force de cachetons d’industriels en échange de toute sorte de passe-droits, tampons et licences. Sa vie privée, de même, était assez loin d’atteindre la frugalité préconisée par le régime.
Nonobstant le silence du père spirituel et du père génétique, le commissaire principal apprit vite, par ses informateurs, la disparition du moinillon. Le jeune fuyard fut d’ailleurs localisé en quelques heures : la ville entière le voyait régulièrement, en compagnie de ses bonnes fées, dans les bons restaurants et les meilleures boutiques de mode.
Pour autant, le policier se garda d’intervenir. Aucune plainte n’avait été déposée -bien au contraire. Et comme ces dames étaient très sensibles au chapitre de leur réputation, suivant le dicton « elle veut à la fois faire la putain et mériter sa stèle de femme vertueuse » (又
Dix jours après, Zhang Qiong reprit de lui-même contact avec le prieur du monastère, l’invitant le lendemain en « son domicile », dans une tour de standing d’un beau quartier.
Descendant de la BMW du monastère à l’heure prescrite, l’écclésiastique en robe carmin eut la surprise de rencontrer, sortant de sa voiture de sport en deux pièces-cravate, le père du jeune homme. Embarrassés, les deux hommes constatèrent alors qu’ils répondaient à la même convocation. Dans le hall de marbre, depuis un interphone, ils se virent indiquer le loft du dernier étage. Pieds nus sur le plancher de teck, Zhang Qiong vint à leur rencontre en jeans et T-shirt blanc, les invitant à le suivre vers un salon tout en hauteur, très lumineux, digne d’une revue d’architecture d’intérieur.
« Mes compliments pour ta tenue d’une sobriété bouddhiste », fit le moine en un sourire pincé, mais où es ta robe ? Tu es dans les ordres !»
« Plus maintenant », fit le jeune, le fixant dans les yeux. « Notre règle m’autorise à sortir– et la loi aussi – je suis majeur, pas comme en 2013 quand j’étais entré à 16 ans, sous votre contrainte. C’est pour cela que je vous ai appelés – pour vous dire ma colère. Ensemble, vous m’avez volé six ans de ma vie. Comment pourrai-je vous le pardonner ? »
« Comment oses-tu me parler ainsi ? », explosa l’auteur de ses jours, « ce que j’ai fait, cela a été pour te protéger et sauver la famille à un moment de grand danger. Et je t’ai enrichi ensuite, en t’aiguillant vers tes riches protectrices… Tu me dois la gratitude, et le respect »
« C’est ce que tu crois ! Mais face au vice, je n’ai nulle obligation de gratitude ni de respect. Faire de moi un gigolo a été immoral, et vous l’avez fait sans mon consentement, et sans même me dire ce que vous vous apprêtiez à me faire faire, sous prétexte d’activité religieuse. Et tout ca, vous l’avez fait pour remplir la caisse du monastère…
« Zhang Qiong, reprit le prieur sévèrement, ton ton ne me plait pas non plus. Contrairement à ce que tu crois, il y a une loi contre les moines en fuite : soumets-toi, ou bien je te colle sur le fichier national des personnes recherchées, dans la catégorie des moines en cavale ».
« Vous n’en ferez rien », s’écria une quatrième personne faisant son apparition en coup de théâtre. C’était Ah Meng, l’industrielle, le regard étincelant de rage. « Ce que vous allez faire, pour la première fois, c’est le laisser vivre et lui ficher la paix. En 18 mois de liaison avec Zhang Qiong, j’ai appris à découvrir son potentiel, que vous avez toujours ignoré, son avenir prometteur que vous lui interdisez. A présent, j’entends en faire mon fils spirituel. Il veut retourner aux études d’anglais, aux Etats-Unis : je veux son état civil, ses papiers, et vous allez me les donner—sinon, je vous dénonce, vous et vos trafics minables —j’ai toutes les preuves en main.
Abasourdis, les deux hommes avaient assez vécu pour comprendre le sérieux de la menace : « mon fils, conclut le père d’un ton étranglé, tu es libre… Je ne te connais plus ». Tandis que le prieur, d’une voix enjouée concluait, un tantinet ridicule : « au fait, j’étais surtout venu pour te rendre ceci, que tu as oublié dans ton casier ». Et tirant l’objet d’une poche sous sa soutane, il rendit au jeune homme qui souriait goguenard, son bouton de manchette ouvragé, oublié dans sa cellule !
Les 30 premières minutes de la conférence d’Eric Meyer à Fenêtre sur Chine le 11 juin 2019 (Pékin) : » 32 ans de Chine » (à regarder avec VPN pour ceux en Chine) !
Introduction de la conférence par Anne-Sophie Jouan-Gros
Bonsoir à tous,
Du haut de ses 14 ans et pour la 25e conférence que j’introduis aujourd’hui, Fenêtre sur Chine a prévu une soirée d’exception.
Ce soir Fenêtre sur Chine veut rendre hommage à un homme, ou plutôt à un parcours, une mission, que dis-je à une personnalité, illustre, de la communauté francophone, du monde de la presse, des journalistes étrangers résidents en Chine et même du cercle des spécialistes de la Chine.
Beaucoup d’entre vous ici ce soir le connaissent, si vous ne l’aviez pas encore rencontré, vous le lisez peut-être toutes les semaines ou avez lu certains de ses ouvrages ou peut-être allez-vous tout simplement pour la première fois faire sa connaissance maintenant.
Je vous propose d’accueillir ce soir et d’applaudir chaleureusement avec moi Eric Meyer, Eric que je remercie pour sa fidélité à Fenêtre sur Chine, tant pour sa qualité d’auditeur permanent que pour celle d’intervenant. C’est son 4e passage à Fenêtre sur Chine et celui-ci à un goût bien prononcé car il vient marquer publiquement un tournant de sa vie.
Personnellement, je veux aussi profiter de cet événement pour saluer l’ami cher que tu es devenu pour moi-même et pour bien d’autres aussi, qu’ils soient présents ou absents ce soir. Normalement Fenêtre sur Chine, ce sont des soirées thématiques. Ce soir pas de thème, c’est le livre vivant de 32 ans de vie en Chine qui va s’ouvrir devant nous et dont la page de l’épilogue peut s’écrire ici pour notre plus grand plaisir, car comme d’autres, Eric Meyer a choisi dans les prochains mois de poursuivre sa route vers un nouveau port d’attache, la France, sa mère patrie.
32 ans, plus d’un tiers de vie et pas n’importe quel tiers ! Par analogie avec Caroline Puel qui a écrit « les 30 ans qui ont changé la Chine », ce soir on pourrait peut-être dire les 32 ans qui ont forgé et peut être changé Eric, en tous les cas c’est sûr les 32 ans qui auront fait bouger, enrichi, aiguisé sa perception de l’Empire du Milieu. 32 ans qu’Eric veille, observe, écoute, scrute, questionne, sent et ressent, comprend, analyse et partage avec beaucoup d’habilité et de subtilité les rouages, les coulisses et les réalités de cette Chine qui ne cesse de nous interpeller et où l’accès à l’information est difficile voire censuré.
Alors avant de te donner la parole, je voudrais dire quelques mots sur toi : tu es journaliste, écrivain, je rajouterai chroniqueur voire conteur car je fais ici référence, pour les connaisseurs, à la rubrique Petit Peuple du Vent de la Chine.
J’ai choisi pour te présenter des chiffres et des lettres.
Commençons par les chiffres
1987 ton arrivée à Pékin
1989 un printemps que tu n’es pas prêt d’oublier, et une fin de mois de juin, comblé et en
paix à Hong Kong, où naîtra ton fils Jérémie
1991 une entrée dans l’automne marquée par l’arrivée d’un autre trésor, ta fille Héloïse
1996 le lancement de la newsletter hebdomadaire indépendante Le Vent de La Chine, devenue la référence francophone en Chine pour décrypter toute l’actualité politique, économique et sociale
9 qui correspond à 9 livres déjà publiés, + 2 car 2 autres sont en cours et cette fois ci ce seront 2 bandes-dessinées.
Finissons par les lettres
F comme femmes, car comme dit l’adage derrière chaque grand homme se cache une femme, pour toi c’est deux, Il y a l’amour de ta vie, B comme Brigitte, ton bras droit indéfectible, et J comme Jeanne, une co-équipière hors pair depuis 2011
S comme Souvenirs. Ils sont tellement nombreux que l’écriture est un moyen de ne pas oublier et encore S pour SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) car celui là fut aussi très marquant, quand tu as vu, en 2003, Pékin se vider comme jamais.
Et enfin T comme Trophée que tu as remporté en décembre dernier, Lauréat du Prix du Public des Trophées des Français d’Asie organisé par lepetitjournal.com. Quelle belle reconnaissance de toutes ces années de courage et de partage. Alors profitons en, nous aussi encore un peu.
08 – 11 juillet, Canton : CBD GUANGZHOU, Salon international chinois du bâtiment et de la décoration
10 – 12 juillet, Shanghai : ALUMINIUM CHINA, Le plus grand salon asiatique de l’aluminium
10 – 12 juillet, Shanghai : CHINA WEDDING EXPO, Salon du mariage
10 – 13 juillet, Shanghai : PHOTO & IMAGING SHANGHAI, Salon chinois de la photo et de l’image numérique
12 – 14 juillet, Pékin : ADEX CHINA – ASIA DIVE EXPO, Salon asiatique international de la plongée sous-marine
17 – 19 juillet, Shanghai : ESBUILD, Salon international des matériaux de construction et de la décoration intérieure
18 – 21 juillet, Qingdao : PLASTICS & RUBBER EXPO, Salon international pour l’industrie des plastiques et du caoutchouc
24 – 26 juillet, Shanghai : CBME, Salon international de l’enfant, du bébé et de la maternité
25 – 27 juillet, Shanghai : LUXEHOME, Salon international des produits de la maison et de la décoration intérieure
16 – 18 août, Canton : CLEANROOM, Salon international des technologies et équipements de nettoyage
16 – 18 août, Canton : DWP FAIR, Salon international des équipements et technologies pour la purification de l’eau
16 – 18 août, Canton : GUANGZHOU INTERNATIONAL SOLAR PHOTOVOLTAIC EXHIBITION, Salon international dédié aux technologies et équipements d’énergie photovoltaïque en Chine
16 – 18 août, Canton : POWER EXPO, Salon international du génie électrique et de l’électrotechnique
19 – 21 août, Shanghai : CITEXPO, Salon chinois international du pneu
21 – 23 août, Shanghai : CNIBF, Salon chinois international des produits et technologies relatifs aux batteries
21 – 25 août, Shanghai : PET FAIR ASIA, Salon des animaux de compagnie
23 – 25 août, Canton :FISHEX, Salon international de la pêche et des fruits de mer
28 – 29 août, Pékin : IBTM, Salon international de l’organisation d’événements et de voyages d’affaires
28 – 30 août, Shanghai : AIFE, Salon international de l’agroalimentaire
28 – 30 août, Shanghai : CIHIE, Salon international de l’industrie de la santé
28 – 30 août, Shanghai : CTEF, Salon international des équipements et procédés chimiques
28 – 30 août, Shenzhen : NEPCON SOUTH CHINA, Salon international des matériaux et équipements pour semi-conducteurs
28 – 31 août, Shanghai : CHINA DENTAL SHOW, Salon professionnel pour l’industrie dentaire
30 août – 1er septembre, Canton : IOF, Salon international de l’alimentation biologique
30 août – 1er septembre, Pékin : CAFE SHOW CHINA, Salon international du cafés mais également du thé, chocolat, apéritifs, desserts, alcools, vins, produits de boulangerie, glaces, matières premières, machines, équipements, instruments de cuisine, design des cafés, franchises…
3 – 5 septembre, Shanghai : ACLE, Salon international du cuir
3 – 5 septembre, Shanghai : INTERNATIONAL LIGHTING FAIR, Salon des luminaires et des produits et des technologies d’éclairage électrique