Pas plus de 15% : c’est la part maximum que pourra représenter l’emballage (limité à trois couches) dans le prix de vente des boites–cadeaux de « zòng zi » (粽子). Ces boulettes de riz gluant, farcies et enveloppées dans des feuilles de bambou, sont traditionnellement dégustées à l’occasion de la fête des bateaux-dragons, qui est tombée le 3 juin cette année. Les mêmes règles s’appliqueront aux « gâteaux de lune », offerts lors de la fête de la mi-automne. Ce règlement est censé mettre le holà aux emballages « excessifs et extravagants » qui ont permis aux vendeurs d’accroître leurs marges sur la vente de ces gourmandises, pourtant fabriquées à base d’ingrédients très bon marché.
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2 millions de tonnes d’uranium : c’est la taille du gisement qu’auraient découvert des ingénieurs de la CNNC (Compagnie Nucléaire Nationale Chinoise) à une profondeur inédite de 3000 mètres. Ces réserves représenteraient dix fois les stocks chinois actuels et pourraient mettre la Chine sur un pied d’égalité avec son grand rival australien, l’une des nations les plus riches en combustible nucléaire. Si les méthodes et les coûts d’extraction sont encore incertains, c’est une nouvelle importante pour le pays dont l’arsenal atomique ne cesse de se développer malgré une promesse de non-prolifération, et qui ambitionne de construire 150 réacteurs nucléaires supplémentaires d’ici 2035. À ce jour, seul un tiers de la consommation chinoise en uranium provient de ses propres mines, considérées comme relativement pauvres et complexes à exploiter. Pour le reste, elle s’approvisionne dans des pays tels que l’Australie, le Kazakhstan et le Canada. À long terme, ces stocks auraient donc le potentiel de permettre à la Chine de réduire sa dépendance envers ses fournisseurs étrangers.
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11,93 millions : c’est le nombre de candidats qui passeront l’examen tant redouté du Gaokao entre le 7 et le 10 juin. Cela représente une hausse de 10,6% (1,15 million de plus) par rapport à l’an passé – un nouveau record. En cause, non pas les effets d’un baby-boom, mais l’augmentation continue du taux de scolarisation au secondaire. Notons au passage que cette promotion 2022 aura passé l’essentiel de ses trois années de lycée sous la contrainte épidémique (port du masque, tests PCR réguliers, cours en ligne…). Pas sûr que les correcteurs soient plus cléments pour autant !
Sommaire N° 22 (2022)