50% : c’est le nombre de départs enregistrés parmi la communauté expatriée américaine entre 2020 et 2022. La Chambre de Commerce américaine s’attend à ce qu’elle fonde encore de moitié d’ici les douze prochains mois, soit une baisse de 75% en trois ans. Les estimations de Jörg Wuttke, président de la Chambre de Commerce européenne en Chine, sont similaires.
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666 : c’est le nombre d’entreprises autorisées par les autorités shanghaiennes à reprendre la production en « circuit fermé », après trois semaines de confinement strict dans la capitale économique chinoise. Parmi les firmes autorisées, 251 issues du secteur automobile, 184 du secteur pharmaceutique, 83 des semi-conducteurs, 66 de l’énergie et de la chimie, 17 dans l’agroalimentaire et 9 de l’aviation. Mais les difficultés persistent : les chaînes d’approvisionnement restent perturbées, les employés ne peuvent rejoindre leur lieu de travail, et les problèmes de livraison demeurent. En conséquence, plusieurs semaines seront nécessaires avant d’observer un redémarrage significatif de la production et une normalisation de l’activité manufacturière et industrielle à Shanghai.
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455 GW : c’est la capacité prévue du mégaprojet solaire et éolien dans le désert de Gobi, dont 200 GW d’ici 2025 et le reste d’ici 2030. Il devrait porter la capacité chinoise en énergie propre à 1700 GW d’ici la fin de cette décennie, bien au-delà de l’objectif annoncé par Pékin dans le cadre de l’accord de Paris (1200GW). Ce projet est l’un des éléments-clés de la stratégie de décarbonisation du pays : deux tiers de sa production électrique devront être transférés sur de longues distances vers les provinces côtières, et se substituer à terme aux centrales à charbon. Comme Jiang Zemin et le barrage des Trois Gorges, ce projet pharaonique est porté par le Président Xi Jinping en personne, qui a également promis que son pays atteindrait la neutralité carbone d’ici 2060.
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100 morts par jour : c’est le nombre de décès supplémentaires attribués entre 2017 et 2019 aux niveaux élevés d’ozone de surface cumulés aux chaleurs extrêmes dans la grande plaine de la Chine du Nord, qui comprend Pékin, Tianjin et cinq provinces voisines (Hebei, Shandong, Henan, Anhui, Jiangsu), d’après une récente étude sino-américaine. À cause du réchauffement climatique, la région de 14 millions d’hectares qui rassemble 400 millions d’habitants, pourrait être exposée à 15 jours supplémentaires de fortes chaleurs et de pollution à l’ozone par an d’ici 2050, en faisant d’elle la plus exposée du pays à ce « double péril ».
Sommaire N° 16 (2022)