Société : Du nouveau pour 2019

Comme en chaque début d’année, l’heure est au renouveau. Au 1er janvier s’applique une nouvelle loi sur la taxation. Tout étranger résidant en Chine plus de 183 jours par an, doit déclarer ses revenus mondiaux, mais en sera exempté en quittant le territoire plus de 30 jours consécutifs tous les six ans (au lieu de cinq précédemment).
Les données conjoncturelles peu rassurantes de décembre ont fini par convaincre les dirigeants de faire ce qu’ils se refusaient jusqu’alors – relâcher le crédit : d’ici fin janvier, la Banque de Chine aura baissé d’un point, à 12,5% les réserves obligatoires des banques, libérant 210 milliards de $ (équivalent), pour des prêts vertueusement destinés aux PME.
La nouvelle loi du e-commerce au 1er Janvier couvrira un large spectre : l’enregistrement des trois types d’acteurs (les plateformes telles Alibaba, JD.com ou Pingduoduo, les vendeurs, et les indépendants opérant sur leur propre site web, WeChat ou Douyin), mais aussi leur taxation, la contrefaçon et la publicité mensongère. Les plateformes devront bloquer tout produit piraté : en cas de défaut, elles seront punies, avec le vendeur. Le grand bénéficiaire de cette loi sera le consommateur, mieux protégé lors de ses achats, ainsi que pour ses données privées. Les perdants seront le million de daigou, acheteurs qui revendent des produits achetés à l’étranger à prix avantageux grâce à la détaxe, pour un business estimé par Bain en 2015 à 6,3 milliards de $. Devant désormais s’enregistrer, cela en dissuadera plus d’un ! Sous réserve bien sûr d’une application stricte de la loi, et de nouveaux moyens accordés aux douaniers.
Côté investissements étrangers, un projet de loi sortait fin décembre : « les transferts de technologies ne doivent pas être forcés par l’administration, et la coopération technologique doit se faire sur base volontaire ». En effet, les transferts forcés de technologies, escomptés par le plan « Made in China 2025 », sont un point de litige majeur dans la guerre commerciale avec les Etats-Unis. Pour éviter de mettre de l’huile sur le feu, Pékin ordonnait mi-décembre à ses gouvernements locaux de ne plus financer des projets en lien avec le plan « Made in China 2025 », tandis que sa mention dans les media officiels se faisait rare ces derniers mois. Ces petits pas suffiront-ils à satisfaire les négociateurs américains, qui doivent retrouver leurs homologues chinois les 7-8 janvier ? Steve Dickinson, avocat américain, en doute : « les transferts forcés ne sont pas basés sur les statuts légaux mais ancrés dans les pratiques d’affaires ».
Enfin, le 3 janvier, la Chine, annonçait l’alunissage de son rover Chang’e 4 sur la face cachée de la Lune – une étape de la découverte de l’espace à marquer d’une pierre blanche.

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