Qui ne s’est pas déjà retrouvé avec un faux billet de 100 yuans entre les mains, même directement tombé du distributeur automatique ?
La Banque Centrale chinoise veut mettre un terme à cette fraude aux triples dépends de l’Etat, des personnes physiques et morales : en août, elle présentait le nouveau « 100 Yuans » de cinquième génération, quasi-inviolable, avant de le mettre en circulation le 12 novembre prochain.
Depuis sa dernière réédition en 2005, le fameux billet rose sera plus difficile à falsifier, en tout cas plus aisément détectable par les ATM :
la couleur du chiffre 100 en son centre varie entre le doré et le vert selon l’inclinaison, un rose plus pâle, le Palais du Peuple en relief, de nouveaux pointillés de sécurité, et une nouvelle numérotation de série, reproduite en deux endroits.
Au fond de sa prison, Peng Daxiang, 70 ans, originaire de Shantou (Guangdong), peut se réjouir : c’est lui qui, en 2013, avait dessiné et gravé des planches d’une telle perfection, que 96% des faux billets du pays naissaient de son travail, vendus aux receleurs 6 yuans l’unité.
Rapidement détecté, Peng avait écopé de la perpétuité. Mais il n’est pas dit qu’il soit hors d’état de récidiver.
Dans les années ‘60 aux Etats-Unis, un contrefacteur avait été repéré, qui avait le crime tant chevillé au corps, qu’il parvenait à dessiner et imprimer, depuis sa cellule, des billets ensuite sortis et écoulés par ses visiteurs !
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