Le 29 octobre, l’ANP (Parlement) s’inquiète des noms des générations futures. N°2 à la Commission des lois, Xin Chunying adjure les parents, au nom de la « morale sociale », de ne pas appeler leurs enfants n’importe comment, d’éviter de choisir des prénoms « exotiques ».
Au dernier recensement, les noms de famille chinois seraient 4700, mais dont une vingtaine seraient portés par plus de 50% de la population. Ainsi, Wang (王), Zhang (张) et Li (李) frisent ensemble les 300 millions, reflétant ainsi des valeurs confucéennes, « éternelles » de la famille.
Pour éviter toute confusion entre les milliers de « Wang Wei » ou de « Li Jing », 66% des étudiants de l’université Sun Yat-sen (Canton) se déclarent prêts à faire preuve d’originalité, avec l’espoir de se démarquer avec un prénom « unique ». D’où le souci du Parlement !
Car la langue chinoise offre aux parents une liberté sans limite dans la combinaison du prénom, qui vient en Chine après le nom de famille, et que l’on inscrit à l’état civil.
Avec deux syllabes, on peut prendre des noms de fleurs, de montagnes, d’animaux, d’événements… Ainsi, on peut créer un prénom à partir de deux lieux, tel « Luoli », de Luoma (Rome) et Bali (Paris), rappelant que l’enfant fut conçu dans la capitale italienne et né dans la française…
Mais cette créativité a des limites : l’histoire, devenue célèbre en 2007, d’un couple s’étant vu refuser le nom de « @ » pour leur fils, ou encore en 2009, celle du fameux « Zhao C » – les lettres n’étant pas admises par l’état civil.
Au même moment, un appel humoristique est lancé sur le web pour pourfendre les surnoms « incorrects » d’origine anglaise, pourtant fort utilisés de manière informelle, tels « Fish », « Candy », « Dragon » ou « Queen ».
Sommaire N° 36