Bannies depuis 13 ans de Chine, les consoles de jeu pourront désormais y être fabriquées et vendues librement. Mais cet interdit sélectif des machines made in Japan/USA avait laissé le champ libre aux jeux en ligne (made in China).
Du coup, la jeunesse s’est habituée à ce type de jeu à bas prix, souvent en cybercafé (cf photo), avec 490 millions de joueurs en 2013 (+20%) et 10 milliards d’€ de recettes en 2012.
Comme toutes les décisions impopulaires, le ban sur les consoles avait été contourné. Chaque année, 1 million de consoles Sony Playstation-4, Microsoft X-Box et autres Nintendo Wii passaient la frontière sous le manteau.
De ces imports parallèles résultaient pour la Chine trois effets négatifs : elle ne recevait pas de taxes, ne pouvait imposer ni normes ni censure, et ce marché était devenu une niche pour ‘privilégiés’. Et ceci sans protéger en quoi que ce soit la jeunesse du danger de l’addiction. Tandis qu’en donnant son feu vert tardif (à titre « provisoire », d’ailleurs), la Chine gomme en partie chacune de ces lacunes.
« Mais de toute manière, dit cet expert, sur les consoles, la messe est dite » : l’avenir est au 3ème larron, le jeu sur mobile, en ligne ou non, qui traverse en une étoile filante le firmament de la toile ludique. Tencent affiche 12% du marché (220.000$), Alibaba prépare sa plateforme, avec loyer gratuit la première année aux développeurs. Dès l’annonce, Ubisoft,
le créateur français de jeux vidéos (500 emplois entre Shanghai et Chengdu), bondit en bourse de 7%…
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