La
malbouffe était forcément un sujet fort à l’ ANP : suite aux scandales à répétition : huile d’égouts, lait à la mélamine… La rue chinoise n’a plus confiance dans le marché, ni dans la compétence de l’administration.Jusqu’alors, 13 organes se disputaient la tâche, créant conflits de compétence et zones de non-droit. L’entourage de Li Keqiang l’a annoncé aux édiles, ces responsabilités seront recentrées entre 3 voire 4 instances, suivant un modèle américain où les lois et leur application sont dans une seule main.
Dirigée par Yin Li, sous les ordres du Premier ministre, la Commission de sureté alimentaire (ministère) jouera le chef d’orchestre. La surveillance des industries ira à la SFDA (State Food & Drugs Administration). Celle des matières premières au ministère de l’Agriculture, et normes et évaluation des risques au ministère de la Santé.
Apparaît aussi à l’ANP la question de la taille des « fermes familiales » que l’Etat veut protéger. Comment concilier cette taille avec l’investissement en élevage et culture de produits propres ? Et avec le maintien à la campagne de 30% de la population (450 millions) d’ici 2030 ? 6600 fermes familiales, sur 33 territoires, font l’objet de mesures-tests, droits nouveaux en matière d’accès au crédit, de location, d’assurance et d’impôts – et même de vente du sol entre paysans… ce dernier pouvant être à l’avenir la motivation primordiale de l’exploitant, pour investir et s’équiper afin de produire blé, lait ou viande de qualité !
(Légende photo : détectées puis détruites en Chine (05/03), deux tonnes de patisserie IKEA porteuses de bactéries, sonnent l’alarme ailleurs dans le monde.)
Sommaire N° 9