L’AIE (l’
Agence Internationale de l’Energie), le calcule : de 2011 à 2015, la Chine aura doublé sa production de pétrole hors frontière, à 3 millions de barils par jour – autant que le Koweït ou les Emirats ! C’est le fruit d’une boulimie d’acquisitions aux USA, en Angola ou en Irak depuis 2009, culminant à 35 milliards de $ en 2012.Dévasté par la guerre, l’Irak se reconstruit en négociant à prix d’or les droits d’exploitation de son or noir. Seule en tête, la Chine paie sans rechigner. Avec 1,4 million de barils par jour, la CNPC, la compagnie nationale pétrolière, contrôle plus de 50% de sa production. Elle s’apprêterait à acquérir le champ de West Qurna 1, et une part dans West Qurna 2, en tandem avec le russe Lukoil. En cas de succès, elle extraira 80% du pétrole irakien.
Son atout : un matériel moins avancé mais moins cher, et des salaires du quart du niveau mondial, selon l’analyste canadien Wenran Jiang. L’Irak ne laisse à l’exploitant que quelques dollars par baril en royalty. La Chine n’est pas masochiste, mais n’a pas le choix : d’ici 2035, pour étancher sa soif en pétrole à 80% étranger, il faut prendre tout ce que l’on trouve, accepter la faible rémunération et le risque politique et économique, qui lui fit déjà perdre 20 milliards de $ en Lybie en 2011 à la chute de Kadhafi. L’APL (l’armée) s’y prépare d’ailleurs, en s’entraînant à des missions d’évacuation urgente de dizaines de milliers de techniciens outre-mer…
En contrepartie, la Chine entre au club des « sœurs » multinationales pétrolières. Elle apprend à produire aussi pour le marché mondial et s’initie aux technologies de pointe : des arcanes du forage off-shore profond, à la fracturation/’séparation des gaz de schiste et sables bitumineux…
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Jean
26 février 2013 à 08:22Après l’huile de sueur des chantiers génocidaires des années 60 et l’huile de coude des arrivistes à la veille des plénums gérontocides, la Chine presse le citron jusqu’à la moelle et pompe goulûment l’or noir jusqu’à en extraire de l’huile de ricin. Bah! tant que ça n’a pas un arrière-goût d’huile de foie de maorue…