Agroalimentaire : Céréales – Parcours du combatant pour l’autosuffisance

Comme chaque année à même époque, pour sa prochaine récolte en céréales, la Chine doit jouer fin, entre des stocks toujours plus sollicités, des catastrophes toujours plus fréquentes, et une demande en hausse verticale, notamment pour produire viande et alcool. 

L’an dernier, soja compris, il a fallu, importer 70 millions de tonnes. Or, le marché mondial est toujours plus tendu – tout commence à manquer, lait, viande ou blé. En 2012, à 590 millions de tonnes, la récolte affichait une 9ème hausse annuelle consécutive de 3,2%, selon Ren Zhengxiao, patron des greniers publics. Toutefois près de 10% étaient perdus entre les mauvais silos, le transport et la meunerie. D’autre part, les meilleures terres autour des villes se perdent, revendues pour la construction (c’est interdit, mais la corruption joue), et 260 millions de paysans ont troqué leurs lopins pour des emplois urbains. 

Aussi, comme chaque année, Pékin veut augmenter les primes céréalières, améliorer semis, irrigation, mécaniser et garantir un « plancher » de 11 millions d’ha d’emblavures. 27 équipes d’experts sont dépêchées dans les provinces par le ministre Han Changfu, pour vérifier le respect des consignes. 
Signe de ce temps de vaches maigres qui s’en vient : de 2013 à 2017, la Chine lance un plan pour perfectionner le stockage céréalier, le système de distribution d’urgence et réduire les gaspillages qui coûtaient en 2012, tous produits confondus, 32 milliards de $. Mais aujourd’hui, le problème n’est plus tant de pouvoir payer, que de trouver hors du pays le grain manquant pour assurer la soudure.

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