Ce 25/01, l’acier chinois à l’export a augmenté de 5$ par tonne, à 720$ par tonnes (FOB) en huit jours : doux redémarrage, après deux ans de marasme. 2012 avait connu une hausse de 2,5%, c’est à dire peu, après les hausses annuelles à deux chiffres connues depuis 20 ans. Mais sous l’action du nouveau gouvernement Xi Jinping et de l’embellie sur les marchés américains, la Chine voit le vent de l’export et du marché intérieur regonfler les voiles de son économie.
Résultat en décembre, la croissance sidérurgique frise les 8%, et les importations de minerai d’Australie reprennent, faisant monter les cours de 40% par rapport à 12 mois plus tôt. En même temps, le cours de l’acier laminé enregistre une progression de 14%. Pour 2013, le secteur s’attend à une hausse de production de 3,1%.
La tendance haussière bénéficiera à la Chine, mais aussi ailleurs, vu l’effet d’entrainement : la Chine assure 43% de la coulée mondiale (716 millions de tonnes en 2012). Mais cette reprise va aussi accélérer la chute des acteurs non rentables, comme le bassin de Liège où Mittal, le 24/01, supprimait 1300 jobs, les 2/3 du pays. En Chine-même, la même chute accélère la concentration : d’ici 2015, le MIIT veut que 60% de la coulée nationale provienne des hauts-fourneaux des 10 majors. Cette différence de fortune, les Chinois l’attribueront à l’année du serpent, ambivalente par nature : morsure pour les uns, reprise pour les autres !
Sommaire N° 4