Diplomatie : Iran – les deux fidélités chinoises

Surprise : M. Baqer Nobakht, le vice-Président iranien note (05/11) que la Chine lui doit 22 milliards de $ en pétrole. 

<p>Tout en protégeant depuis des années cet allié contre des sanctions de l’ONU (pour sa course à la bombe atomique), la Chine a omis de lui payer l’or noir qu’elle lui achetait : lui aurait-elle fait payer sa protection au prix fort ? 

La clé de l’énigme pourrait se trouver, côté chinois, dans un cocktail de vertus et d’intérêts bien compris. En effet, quand l’Union Européenne et les Etats-Unis ont mis unilatéralement fin à leurs achats d’or noir iranien, la Chine n’en a pas profité pour renforcer ses commandes. Et, à ce que l’on découvre, elle n’a pas non plus payé ses livraisons – conformément à un embargo international plus ancien, elle a gelé les fonds. De la sorte, elle s’est comportée comme solidaire des deux parties. 

A présent, tout bascule. De janvier à septembre 2013, le pays a importé d’Iran, 428.000 barils par jour d’une valeur de 12,3 milliards de $ (+17,5%). Le 01/11, Ali Larijani, Président du Parlement iranien, discutait à Pékin du dégel des fonds et du renfort de la relation avec son 1er acheteur d’énergie et partenaire commercial. A Genève, l’Iran et six puissances négociaient la normalisation de son programme nucléaire, et J. Kerry s’y rendait (08/11) pour valider les résultats. 

Et c’est ainsi que, quand le pays des Ayatollahs se dégèle au monde, l’empire du Milieu ne perd pas de temps pour normaliser et – sauvegarder son influence. 

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