Trois dates cette semaine ont marqué les relations Chine- Japon : tensions mais aussi volonté de sauver l’acquis.
– Quand à Buenos Aires, le CIO octroya à Tokyo les JO de 2020, Xinhua relaya, mais avec un lapsus, les attribuant à Istanbul, candidat malheureux. Puis Pékin félicita Tokyo, mais en l’informant que ces Jeux ne seraient un succès que si le Japon savait assumer ses responsabilités historiques. On a vu plus chaleureux !
– C’était le 1er anniversaire de la « nationalisation » des îles Senkaku-Diaoyu par le Japon, qui les contrôle depuis 130 ans mais que Pékin revendique. Aussi les tensions attendues n’ont manqué de suivre.
Un convoi de garde-côtes chinois (aux coques blanches, symboles d’un corps civil désarmé) pénétra les 7-8/09 l’archipel, aussitôt suivis bord à bord par les confrères nippons, tandis que drones et avions survolaient les îles.
L’ambassadeur chinois à Tokyo fut convoqué pour protestations diplomatiques, et Tokyo soupesa l’idée de défendre sa souveraineté sur ces rochers en y stationnant des hommes. Pékin rétorqua : cette atteinte à sa propre souveraineté ne serait pas tolérée !
– Comme pour garder la tête froide, les deux pays tenaient (11-12/09) une foire à Shanghai, avec 600 firmes japonaises et leurs partenaires. La foire garde profil bas (7000 visiteurs). Mais les nippons en témoignent, la partie chinoise a fait son possible pour coopérer.
C’est quand la relation est menacée, qu’on cherche à la défendre – en douceur, sans aller se mettre en porte-à-faux avec les faucons de son camp.
Sommaire N° 30