Défense : Mali : l’Armée Française au travail pour la Chine

Le 15/01, l’armée française atterrit au Mali avec chars et chasseurs Rafales. A contrepied de son rôle historique de « phare du tiers-monde », la Chine dénonce alors « la nouvelle attaque de la rébellion » et laisse au vestiaire ses piques traditionnelles contre le « colonialisme », les « gendarmes du monde » et l’ « ingérence dans les affaires intérieures d’un pays souverain ». Au contraire, elle réaffirme son soutien à « la souveraineté et l’intégrité territoriale » du Mali. 

Si la Chine cette fois, soutient à mots couverts une intervention si contraire à ses valeurs, c’est qu’elle est une de celles qui en profite le plus, sans avoir à partager les coûts et risques politiques. Autour du Mali, les pays du Sahel partagent sa pauvreté et fragilité. Ce qui n’a empêché les groupes chinois d’y investir en lourd. 

Parmi leurs projets comptent, au Niger une mine d’uranium (Azelik), un champ pétrolier, la réfection du réseau électrique ; au Tchad, un autre champ pétrolier, un projet d’oléoduc de 300 km et de raffinerie à N’Djamena pour 1 milliard de $ ; à Abidjan, en Côte d’Ivoire, un prêt de 500 millions $ (10/01) pour financer la première centrale hydroélectrique du pays. 

D’autres projets non négligeables sont signés par la Chine au Cameroun, en Mauritanie, en Guinée, au Sierra Leone…: des milliards de dollars qui seraient menacés si ces régimes tombaient comme châteaux de cartes sous le boutoir des terroristes d’Aqmi. 

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