Agroalimentaire : Lait : rétablir la confiance, en urgence

Aujourd’hui, le lait en poudre importé occupe au moins deux-tiers du marché, reflet de la méfiance profonde des familles envers le produit local. Pour l’Etat, c’est inacceptable. La qualité doit changer et la confiance revenir, par fierté nationale, et pour éviter une rupture de stock mondial, qui n’est pas loin.

Aussi, le 27/08, le MIIT annonce un plan de 4,9 milliards de $ de prêts bonifiés offert sur concours à quelques producteurs, pour les aider à racheter les plus petits. D’ici 2018, les 128 groupes actuels devraient repasser sous la barre des 50. Les fonds devraient aussi soutenir des commandes d’équipements de pointe, et des plans de R&D et de formation. Des groupes tels Sanyuan (Pékin), Feihe et Wondersun Dairy (Heilongjiang) seraient les mieux placés pour toucher cette manne. 

L’enjeu est de taille. Ce marché du lait maternisé doit augmenter de 80%, avec les 150 villes intermédiaires de plus d’1 million d’habitants qui n’attendent qu’un retour de confiance pour devenir à leur tour consommatrices de lait pour divers âges et diverses natures. La renaissance du lait chinois s’accompagne dès maintenant de JV, pour les plus gros, avec des majors mondiaux et avec un cadre règlementaire strict, imposant par exemple aux producteurs d’être propriétaires d’une partie de leur cheptel productif, concentré en exploitations de 10 000 têtes afin de faciliter l’amélioration génétique, l’hygiène de la collecte, les soins vétérinaires…

Enfin, quatre majors nationaux, dont Mengniu et Yili ont dès à présent reçu l’ordre de sortir de nouveaux produits de « top qualité », avant décembre 2013.

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