Depuis janvier 2013, les ventes de DPCA, la JV de PSA avec Dongfeng, ont bondi de 33% à 277.000 voitures. PSA vise +43% sur l’année, et son CEO Philippe Varin espère franchir la barre des 5% du marché en 2015 – contre 3% depuis 5 ans. Cette remontée a été nourrie par deux types d’atouts.
Le grand plan : Depuis 2009, changeant de stratégie, le groupe a investi en lourd. Il a ouvert son centre de design shanghaïen pour associer les Chinois à la conception de leurs voitures et compléter la gamme de deux modèles par an, dont la C4L et la 3008 « goût chinois » – championnes des ventes. Il a doublé ses réseaux de ventes (qui restent séparés pour entretenir deux images, Peugeot et Citroën). Il a investi dans sa 3ème usine à Wuhan avec Dongfeng et ouvrira en octobre à Shenzhen sa 4ème avec Chang’An pour produire la DS5 – autre créneau, autre région. Enfin après avoir présenté son moteur hybride/air comprimé (séduisante alternative à l’hybride électrique, vu l’absence mondiale d’une batterie performante), PSA a sorti un moteur turbo THP de 1,6l, combinant puissance (équivalent 2,3l) et économie de carburant.
La conjoncture : cette remontée est aussi liée à sa gamme de modèles moins luxueux que ses rivaux d’Outre-Rhin, et plus en harmonie avec la campagne actuelle « anti-corruption ». De plus, les Japonaises souffrent, pénalisées politiquement, passant sur 12 mois, de 15,4 à 11,9% du marché…
C’est ainsi que PSA, en années de vaches maigres en Europe, peut tenir le choc, grâce à la Chine !
Sommaire N° 24