À trois jours d’écart, six étudiants chinois en œnologie à Hostens, à 50 km de Bordeaux, sont agressés le 13/06, et le 10/06, un jeune expatrié français à Shanghai.
Dans les deux cas, les agresseurs étaient ivres, mais l’imputation de xénophobie est citée dans les deux cas.
L’agression d’Hostens a choqué plus d’un en Chine, qui croit à une baisse de sécurité des ressortissants chinois en France. Certains médias croient sentir une relative indifférence de journaux français pour le sort de la jeune fille dont le visage fut blessé par un tesson de bouteille.
L’incident shanghaïen fut moins sanglant. Aux petites heures, l’expatrié avait été arraché de son taxi par cinq Chinois, au sortir d’une boite.
Mais d’autres rumeurs circulent, non confirmées mais de sources sérieuses, d’agressions nocturnes parfois graves contre des étrangers, notamment dans le quartier de Taikoo Li (Sanlitun) à Pékin.
Dans les deux pays, les autorités ont été à la hauteur : en France, deux ministres ont tout de suite dénoncé l’acte « odieux » et « xénophobe », et trois agresseurs ont été mis en examen. En Chine, la police est restée très discrète mais non inactive, arrêtant quatre attaquants après six jours.
De tels dérapages sociaux doivent être considérés comme miroir du désarroi à travers le monde, lié aux années de récession.
Mais en les traitant rapidement et avec doigté, les autorités parviennent à couper court à toute conséquence négative ultérieure.
Sommaire N° 22