David Bekcham, ambassadeur du ballon rond, a provoqué une émeute lors de passage à Shanghai le 20/06.
Hier encore, Xi Jinping exprimait son rêve de voir le football chinois enfin exprimer la puissance de la nation. Mais après avoir raté dès 2011 sa qualification en Coupe du Monde 2014 (en perdant face à l’Irak), le « 11 » national perd contre l’Ouzbékistan (1-2) et surtout, le 15/06 contre la Thaï-lande. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : l’équipe est étrillée 1-5 à domicile par une équipe classée 47 rangs plus bas, et la Thaïlande est vue en Chine comme une zone d’importance mineure. Aussi, dès l’issue du match à Hefei (Anhui), une émeute s’ensuivit, l’équipe conspuée, et son bus attaqué, protégé par les forces de l’ordre – 100 blessés.
La presse accuse son « onze » de manquer d’esprit d’équipe, de possession du ballon, de combativité. Elle aurait triché pour toucher la loterie de Macao, bloquée en début de match à 600/1. D’autres suspectent une mutinerie perlée contre l’entraîneur espagnol, J.A. Camacho, recruté en 2011 à 2,8 millions d’ € par an, lequel ne peut empêcher l’équipe, suite à sa série d’échecs de perdre 26 places au classement FIFA, ni son propre licenciement le 20/06 !
Depuis 1990, toutes les voies tentées (entraîneurs, joueurs étrangers, primes publiques et privées, campagnes anti-corruption) ont échoué. Les 650.000 licenciés juniors de l’époque ont fondu à quelques milliers. Les signes de désamour se multiplient : une université de Xi’an a osé défier le 11 national à venir jouer chez elle. Si les étudiants perdent ou font un nul, ils paieront le voyage ! Seul moyen de changer les choses, jusqu’à présent soigneusement évité : laisser les clubs organiser leurs activités et règles par eux-mêmes, comme ailleurs sur Terre.
Sommaire N° 22