Temps fort : La ruée chinoise vers l’or du Ghana

En 2005, commença la ruée vers l’ or au Ghana, aujourd’hui 2ème producteur d’Afrique (derrière l’Afrique du Sud). L’or vient de la région d’Ashanti et les 12.000 mineurs, de Shanglin (Guangxi). En 2010 ces aventuriers exploitaient 10 mines, puis 2000 en 2013, extrayant 24 tonnes par an, selon Su Zhenyu, Secrétaire général de leur association locale. Les jeunes Chinois apportaient du matériel, un peu d’argent, des techniques et s’associaient en JV avec les locaux – ou pour la plupart, travaillaient sans licence. Un travail très dur mais très lucratif, à plus de 10.000¥ par mois et par mineur (10 fois le revenu moyen à Shanglin). En juin 2011, le 21st Century Business Herald révélait que sur deux semaines, 1 milliard de ¥ avait été envoyé à Shanglin par les mineurs.

Mais arriva ce qui arrive à chaque activité non régulée. Des galeries s’effondrèrent—des centaines furent ensevelis. Le raffinage du minerai pollua gravement les cours d’eau. Surtout, ces fortunes gagnées par les étrangers excitèrent la jalousie des Ghanéens : les Chinois furent braqués, tentèrent de résister en recrutant des milices et en s’armant. Dernièrement, la situation dégénéra en émeutes meurtrières…

A Accra, tardivement, les autorités ghanéennes réagirent en faisant arrêter 169 illégaux, pour calmer les esprits. Avec 10 diplomates sur place, l’ambassade chinoise ravitaille les prisonniers en vivres et remèdes tout en préparant leur rapatriement (à frais de l’Etat) pour cette semaine…Ils auraient d’ailleurs été relachés le 10/06. Mis à part les expulsés qui perdent tout, une victime est l’image de la Chine en Afrique, qui n’en avait nul besoin.

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