Hong Kong : Hong Kong maussade

Cette année a débuté, à Hong Kong, sur une série de manifestations contre CY. Leung, le chef de l’Exécutif. La plus importante des marches réunit 130.000 protestataires, d’après les organisateurs (26.000 selon la police). 

Tous affectaient réclamer la démission du premier magistrat de la Région administrative spéciale (RAS), mais pas tous pour les mêmes raisons. Certains s’inquiétaient du recul des libertés, face à un gouvernement de « patriciens » et de nantis. D’autres réclamaient une « pension universelle », d’autres le respect des droits des homosexuels, et d’autres encore, plus d’attention à l’environnement—le gel d’un plan de redéveloppement bétonneur sur la zone Nord-Est des Nouveaux Territoires. 

Pour cette coalition hétéroclite, l’élément catalyseur a été les travaux à la villa du leader, sans permis de construire. Mais le nombre de mécontents frappe, de tant d’horizons différents, signe de nervosité palpable. Les manifs visent aussi Pékin, la puissance post-coloniale : Leung était l’homme adoubé de Pékin, après que H. Tang, l’autre candidat ait mordu la poussière… pour une affaire de construction de sa maison sans permis ! 

Ce que tout cela montre, est la détresse d’une population frappée par la crise, et qui attend un soutien matériel, dans une relation «clientéliste» avec une classe dirigeante alliée avec Pékin contre la démocratie. Comme si ce peuple attendait des compensations : le droit de vote (non trafiqué), ou bien des sous ! 

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