Pékin (12/12) double les « subventions » du secteur
solaire à 13 milliards de ¥. <p>Selon l’Agence Xinhua, la Chine va également doubler le parc public installé, à 40 GW d’ici 2015, après l’avoir doublé à 21 GW en septembre 2012. C’était indispensable pour sauver de la faillite ses groupes de panneaux solaires tels Trina Solar ou Suntech – en surcapacité, victimes de l’arrêt des achats en Europe et aux USA, et des tarifs anti-dumping (effectifs aux USA, en préparation en Europe).Car ces conglomérats ont pratiqué la course à l’investissement, quitte à vendre à perte, soutenus par l’Etat (qui vise une position dominante mondiale) et les provinces (qui se font concurrence).
Quand vient la crise mondiale, tout s’arrête, et le pouvoir « dépanne ». Par exemple, la branche suisse de Jinkosolar obtiendra d’ici 2017 jusqu’à un milliard de $ de la China Development Bank, en subventions à des projets hors frontière.
Selon le même mécanisme, le pouvoir central sauve un à un ses secteurs de pointe, comme l’industrie ferroviaire (TGV) qui reçoit contrats et primes pour franchir la mauvaise passe. Telle est la raison probable, selon l’économiste Patrick Chovanec, de l’absence cette année de tout stimulus de relance. Mais cela pose des questions obsédantes sur le modèle économique :
– Jusqu’à quand l’Etat peut soutenir des conglomérats sans marchés ?
– Comment éviter l’éclatement de la bulle de leurs mauvaises dettes ?
– Et comment réaffecter les crédits vers les milieux qui créent de la vraie valeur et des emplois – à savoir, les PME ?
Sommaire N° 40