Cai Mingzhao, porte-parole du PCC au XVIII. Congrès, déclarait le 07/11 que le scandale Bo Xilai avait appris à la Chine une « leçon extrêmement profonde ». Le lendemain, Hu Jintao face au Congrès, rappelait que la lutte pour « l’intégrité politique », était un « engagement à long terme du Parti ».
Était-ce encore une parole en l’air ? Pas forcément.
L’appareil s’efforce de ramener les « mauvaises habitudes » des cadres (au moins les petits et moyens) à un niveau compatible avec la stabilité du pays. Pour ce faire, de nouveaux moyens apparaissent, telle la campagne coup de poing « bon moment » : durant la semaine de fête nationale (30/09-08/10), les aéroports et ports de 32 villes, et les postes frontières vers HK, Macao et le Vietnam, écrémèrent les fonctionnaires « nus », ceux tentant de quitter le pays sans famille (en « mission ») et presque sans bagage, tandis que leurs femmes et enfants sortaient du pays par des itinéraires différents – leurs valises bourrées de fortunes détournées.
Menée par Zhou Yongkang, le pape des polices, et Li Zhilun, vice-ministre de la Supervision, l’interconnection des intranet de la police, des douanes, des ministères et des banques permit de serrer 115 cadres corrompus, avec 5 millions de $ en cash et 122 millions de $ en titres. En sus, furent récupérés des voitures de luxe, 5 kg de platine pur et des peintures hors de prix par Qi Baishi, Xu Beihong et Fu Baoshi… Selon cette info postée sur internet anonymement : attrapé à Dalian, un vice-chef préféra se suicider au cyanure…
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