Santé : Shanghai – longue marche contre la folie

Depuis l’été, hôpitaux et dispensaires shanghaïens, voire commissariats et comités de quartiers, sont priés de demander aux clients et voisins s’ils connaissent des individus présentant des signes de désordre mental.
C’est une approche nouvelle : plutôt que de limiter les soins aux cas graves, la ville veut traiter tous les souffrants, (300.000 pour les troubles du comportement). Elle veut aussi les prendre tôt, avant les dégâts irréversibles au cerveau et à la vie sociale. Le questionnaire est fourni, pour tenter de repérer ceux qui se sont enfermés chez eux, qui se battent, qui parlent par énigme, font des grimaces, parlent et rient seuls, ou se croient victimes d’un complot universel…

Le problème dans ce plan, tient à la réaction critique du public, voire son refus de coopérer : il a une confiance « zéro » dans l’Etat qui, jusqu’à présent, enferme encore les gêneurs politiques en les traitant de fous. 
A ce jour, Shanghai au cœur de l’expérience, n’a pas publié de bilan. Mais en dépit des obstacles, les médecins sont optimistes, comme Xue Wei, psychologue, qui relève le second but de la campagne : former, éveiller la ville aux réalités de la schizophrénie, de la paranoïa, de la dépression ou de l‘hystérie. C’est donc un tournant, et le début d’une autre longue marche : contre la folie.

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