L’affaire des Diaoyu-Senkaku a posé aux autorités chinoises une difficulté, quand atterrit le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta. Alors que volaient les projectiles des manifestants sur l’ambassade nippone, il s’agissait de rassurer les USA sur l’amitié prioritaire de la Chine envers elle.
Aussi Panetta fut-il reçu par le vice-président Xi Jinping (qui rattrapa ainsi son rendez-vous manqué avec H. Clinton le 04/09), et aucun geste de courtoisie ne fut épargné. Panetta d’ailleurs, abonda dans le même sens : « en travaillant ensemble… nous pouvons régler les problèmes ensemble »! Certes, sur ce différend, la Chine garda ses doutes sur la «neutralité» des USA —que Panetta réitéra avec force, plaidant pour plus d’« engagement » et de « trilogue » avec Tokyo…
Symbole, pour la première fois depuis des ans, les deux
flottes se livraient (17-19/9) à des exercices bénins au large du Golfe d’Aden, sur le thème de la défense contre les pirates. Même en course pour le leadership sur la région, Chine et USA n’ont d’autres choix pour l’heure, que de miser sur la coopération.Un seul incident ternit cette belle amitié : l’attaque (19/09) de 50 manifestants contre l’ambassadeur G. Locke dans sa voiture, qui en sortit bosselée. Sans aller jusqu’à s’excuser, la chancellerie chinoise exprima ses « regrets » et lança une « enquête ». Les fauteurs pouvaient être des citoyens vivant mal le soutien militaire américain au Japon ; ou bien d’autres, furieux de la dernière plainte des USA auprès de l’OMC (17/09), contre un dumping chinois sur les exportations de voitures et de pièces de rechange…
Sommaire N° 3031