Environnement : Transparence administrative et météo

Du 01/01 au 19/01, le baromètre de pollution de l’ambassade américaine (www.bjair.info) dépassa parfois les 500 particules/litre – l’indice max., classé «dangereux». Peu de gens furent alertés toutefois, le site devenant «inaccessible» ces moments-là.

Une rare étude confirme cette pratique au plan national. Avec le National Resources Defence Council (USA), l’Institut pékinois des affaires publiques & d’environnement a vérifié l’Indice d’info transparente sur la pollution dans 113 villes.

L’étude conclue que la majorité d’entre elles, plus intéressées par le profit et l’emploi que par la santé, ont «bidonné» leurs chiffres de polluants. Elle leur attribue un indice de fiabilité moyen de 40/100, « accablant » selon un témoin: car leur silence enfreint leur obligation, selon une loi vieille de quatre ans. Au palmarès du bonnet d’âne figurent Chifeng (Mongolie), Mianyang  (Sichuan), Jinzhou (Liaoning), Zhangjiajie (Hunan) et les villes du Shandong (sauf Qingdao) .

Pourtant le second rapport national du changement climatique avertit (18/01) des suites à attendre en Chine de ses émissions de CO2 ne devant pas baisser avant 2030. D’ici 2050, les récoltes pourraient perdre 5 à 20%.

Huit des 31 provinces auront moins de 500m3 d’eau/an par habitant. Seule bonne nouvelle : plus chaud et plus humide, le Nord-Est (Dongbei) verdira sous le riz. Mais dans l’immédiat, dès 2020, le rapport voit la Chine obligée d’investir 120 milliards d’²/an dans la lutte contre cette pollution, celle là-même qu’elle tente encore aujourd’hui de cacher : du chemin à faire, dans les têtes !

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