Des trois « criminels » impliqués dans l’affaire
Bo Xilai, le premier, Gu Kailai (son épouse) est condamnée (20/08) à la perpétuité. Le cas du second, le policier Wang Lijun, suit tambour battant : le 05/09, il est inculpé – son procès peut démarrer (à Chengdu) à tout moment.Au-delà de ses crimes au demeurant notoires, ce que l’on reproche à Wang est d’être l’homme par qui le scandale est arrivé. Le 06/02, ce n°2 de la ville de Chongqing s’était réfugié au Consulat américain de Chengdu, fuyant la rage de Bo Xilai.
Pour cette fugue de 24 heures, Hu Jintao l’avait qualifié de « traitre » un mois plus tard. Aujourd’hui, il est incriminé de 4 chefs d’accusation, à savoir la défection, la corruption, « tordre la loi à ses propres fins », et l’abus de pouvoir. Incidemment, on lui reproche aussi d’avoir placé sur écoute ses supérieurs : il risque la perpétuité, voire pire.
Les autorités sont face à un dilemme : Gu Kailai et Bo Xilai, coupables, n’en sont pas moins des enfants du sérail, aux droits particuliers, quoique inavouables. La perpétuité de Gu pourrait se réduire à 9 ans.
Pour Bo, de surcroît encore très respecté d’une frange du Parti et de l’opinion, le juge aura du mal à frapper dur. Mais pour restaurer l’image du Parti, il faudra au moins un châtiment exemplaire. Aussi, le calcul de Wang, de lâcher Bo, son ancien protecteur, pour aider Pékin à faire tomber un homme dangereux, semble se retourner contre lui !
Sommaire N° 28