Taiwan : Taïwan : les gâteries pékinoises

Depuis quelques mois, on voit bien que la ferveur taïwanaise pour le rapprochement avec le continent, marque le pas : le Président nationaliste Ma Ying-jeou, qui vient de sauver son second mandat en avril 2012, est talonné par son vieux rival, le parti DPP autonomiste.

Pour enrayer cet essoufflement, la Chine a apporté des cadeaux au 4ème Forum du Détroit à Xiamen (Fujian, le 18 juin) : un véritable new deal à l’intégration – sans le dire.

Aux firmes insulaires, 600 milliards de ¥uan (75 milliards d’€) de prêts à l’investissement en Chine sont offerts sur 4 ans – peut-être une partie du futur stimulus. S’ajoutent 300 milliards de ¥ (37,5 milliards d’€) en crédits de R&D.

Nanning, Wuxi et Changchun s’ajoutent aux 27 villes où les Taïwanais peuvent obtenir la résidence directe, et ce, pour deux ans au lieu d’un.

D’ici l’automne, dans six provinces côtières autour de Tianjin et Shanghai, ils obtiendront le permis de travail direct dans les firmes industrielles, les administrations et les écoles (une fois leur diplôme reconnu).

En échange, la Chine espère simplement la réforme de « règlements discriminatoires envers les étudiants chinois », soit un accès plus large aux universités de l’île, ce qui ne semble pas un objectif inaccessible.

En somme, dans le souci de se faire accepter par Taïwan, et dans l’incapacité de faire des concessions sur son propre système autoritaire, la Chine investit, à sens unique, à fonds perdus, sur l’avenir.

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