Automobile : Automobile : Fiancée suédoise, noces sino-nipponnes

Tant de prétendants chinois ont courtisé Saab, le constructeur suédois en faillite depuis décembre 2011…Hawtai, BAIC, Pangda, Jinhua (Zhejiang), lequel offrait encore 567 millions de $ au 08/06.

Au terme de 18 mois de bataille sans pitié, le 14/06, le magnat Kai Johan Jiang emporte la mise, pour un prix resté secret. À la tête d’un groupe de biomasse et biogaz, Jiang a fait ses écoles en Suède et travaillé pour Volvo Trucks. Il est surtout soutenu par State Grid, le réseau électrique, plus riche groupe de Chine, en quête d’une filière propriétaire de voitures électriques (EV).

Dès 2014, National Electric Vehicule Sweden AB, le groupe repreneur, veut sortir une voiture… électrique, issue de la Saab 9-3 ! Car c’est la surprise, Jiang ne détient que 51% de NEVSAB. Le reste va au nippon Sun Invest – la JV fait abstraction de la méfiance historique entre leurs pays. Armés du design et du savoir-faire manufacturier suédois, ils ajouteront, pour State Grid, la capacité d’équiper la Chine en réseau de recharge, et pour Sun, les technologies nippones en EV.

Cela dit, les objections ne manquent pas. A ce stade, la technologie des voitures électriques n’est pas mûre – Hong Kong, cette semaine, renonce à un parc de taxis électriques, suite à l’explosion d’une BYD ayant fait 3 morts en mai à Shenzhen. D’autre part, la Chine n’a pas encore démontré sa capacité à gérer des firmes hors frontières.

Entre ces trois savoir-faire, si disparates, le mariage n’est pas gagné d’avance !

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