En lui permettant (6/12) l’acquisition à 60% du confiseur sino-taiwanais Hsu Fu Chi, le ministère du Commerce offre à Nestlé sa 2nde reprise d’actifs cette année, après le rachat à 60% de Yinlu, poids lourd du porridge. A 1,7milliards de US$, c’est aussi un des plus gros investissements étrangers en ce pays.
Le ministère du Commerce enterre du même coup l’image protectionniste qu’il s’était attirée en 2009, en rejetant le projet de rachat de Huiyuan par Coca-Cola pour 2,4milliards de US$. Entre les deux, la différence tient à la forme. Le ministère avait mal pris d’apprendre le projet par la presse. Nestlé a préféré négocier avec lui, il laissera en place Hsu Chen, et sa famille conservera 40% des parts.
Au même moment, le n°1 mondial ferme une de ses trois usines de glaces, faute de clients. On se rappelle aussi en octobre, les déboires de sa collecte de lait frais à Shuangcheng (Heilongjiang) – polémique malicieuse lancée par un concurrent.
De tels incidents semblent avoir inspiré le changement du modèle commercial du groupe de Vevey : plutôt que de tenter des implantations à haut risque sur les fiefs des rivaux du Dongbei, il reprend des marques locales, loin des concurrents Mengniu ou Yili. Et ça marche !
Après ces deux rachats, Nestlé-Chine a doublé son personnel en six semaines, à 45 000 actifs, et est dans les temps pour l’objectif mondial du PDG Paul Bulcke de tirer 45% de ses revenus des pays en voie de développement, au lieu du tiers en 2011.
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