La NDRC (National Development and Reform Commission) dévoile son enquête (9/11), secrète depuis janvier contre China Telecom et China Unicom, pour abus de position dominante en internet-ADSL (permettant la transmission de films, de son…). C’est une 1ère : la loi anti-mono-pole de 2008, qui frappe des piliers de l’économie d’Etat !
Tout en ristournant à des gros clients (banques etc), ces géants des télécoms occupant 2/3 du marché auraient surfacturé l’accès à leurs concurrents fournisseurs de service, qu’ils rayaient du marché. Leur entente leur permettait aussi de maximiser leurs profits en maintenant leurs réseaux 10 fois plus lent qu’aux USA ou au Japon, et quatre fois plus cher.
Bouche en coeur, China Telecom et China Unicom, tout en prétendant «coopérer», contestent l’accusation, au point d’arriver au blocage. Car s’ils acceptent de transiger, comme souhaite la NDRC, interrompant l’enquête en échange d’une ouverture du marché, ils perdront leur monopole. Tandis que si la procédure va à son terme, ils ne risquent que 1 à 10% d’amende sur leurs recettes d’ADSL de 2010 (50 milliards de ¥ de chiffre en 2010 pour Telecom, 30 milliards de ¥ pour Unicom)…
Mais l’Etat ne peut attendre. L’arrivée de nouveaux fournisseurs de services, selon une source anonyme, réduirait les prix de 38% d’ici 2016, tout en stimulant le passage des internautes à l’ADSL- une condition sine qua non pour réussir le pari de faire de l’activité culturelle un « pilier stratégique » de l’économie nationale, supposée peser 150 MM² en 2016. Aussi le temps des privilèges des grandes entreprises d’Etat semble se tarir !
Sommaire N° 38