Economie : « Sauveur de l’Euro » et tombeur de l’OMC

Sauveur potentiel de l’Euro, la Chine est aussi un redoutable membre de l’OMC, (l’organisation mondiale du commerce). Dès son entrée en 2001, le Ministère du Commerce recrutait 200 jeunes juristes diplômés d’Europe et des USA pour se défendre des dizaines de plaintes des pays des cinq continents, contre son flot de produits pas chers sur leurs marchés. Ils ont monté des dossiers, chiffres à l’appui, pour contrer ceux des plaignants, et poussé les entreprises à remiser des pratiques indéfendables (enfants-ouvriers). De la sorte, en peu d’années, la Chine se fait entendre :

[1] le 28/10, l’OMC désavoue une taxe de l’Union Européennecontre la chaussure chinoise. Les industriels européens produisant en Chine (Hush Puppies, Adidas) sourient, exigeant le remboursement des taxes perçues. Et les Eurocrates perdent leur image d’arbitre, remplacée par celle d’une administration lobbyiste.

 [2] le 30/10, 7 groupes américains réclament au Bureau Fédéral du Commerce une taxe de 100% sur les imports chinois de panneaux solaires (2,2 milliards$ en 2011), sur-subventionnés. Pékin les accuse d’« hypocrisie » Washington leur ayant offert 1 milliards$ en 2010. 

De toute manière, même en Chine, le secteur tourné à 95% vers l’export, prend la crise de plein fouet, ne fonctionnant plus qu’à 74%, voire 25% de ses capacités ce trimestre ! [3] enfin, le 31/10, pour ses 10 ans à l’OMC, la Chine voit USA, Union Européenne et Japon déplorer qu’elle fasse  obstacle au déploiement chez elle de la finance étrangère. Reproches qu’elle balaie d’un revers de main : Pékin ne doit par exemple rien à « Visa » et « Mastercard », maisons, selon elle, « non financières » (sic).

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