La Banque mondiale prédit à la Chine une hausse de PIB de 8,7% en 2011. Pour l’atteindre, faute d’une vigoureuse consommation ou d’un export vibrant, elle devra surtout compter sur l’investissement intérieur. Or, on s’en aperçoit, les projets géants sont légion cette année!
L’irrigation d’abord : 60MM$/an, dont 50% à charge de l’Etat. C’est une réaction au dérèglement climatique ainsi qu’à l’état pitoyable de ces réseaux de canalisations datant des années ’60, pas entretenus depuis, qui perdent jusqu’à 70% de la précieuse ressource: à l’heure où les sécheresses s’aggravent et où la production alimentaire peine, c’est un investissement sensé !
L’aviation civile est une autre priorité, avec l’équipement massif des flottes et la construction d’aéroports. La Chine investira 1500MM¥ – 50% de plus qu’au XI. Plan. D’ici 2015, 80% de la population aura accès à un aéroport.
Aux chantiers du programme de train CRH comptera, mi-2011, la liaison Nanning (Guangxi) -Singapour, via Hanoi, Vientiane (Laos) et Phnom Penh (Cambodge), pour une participation chinoise de 15,6MM¥.
16 métros nouveaux apparaîtront (Hangzhou, Wuxi, Changsha, Changchun…), tous payés par le budget local, à 1,5MM²/an en moyenne.
Enfin l’Etat veut bâtir 10M d’apparts sociaux: indispensable pour maintenir l’urbanisation et faire baisser les prix. Mais 80% du financement sont à la charge locale. Or certaines provinces doivent déjà brûler jusqu’à 30% de leurs recettes en service de leur dette : en 2010, le plan de 5,8M de logements sociaux n’a été comblé qu’aux deux tiers (3,7M).
Sommaire N° 3