En tant que capitale, Pékin a tant bénéficié de la manne publique, qu’elle a atteint avant d’autres les limites d’un modèle de croissance axé sur le gaspillage, et a grandi beaucoup trop vite et fort, atteignant 19,7M d’âmes, 2millions de plus que prévu.
Aussi son XII. Plan (2011-2015) négocie un virage à 180° vers le durable- à prix ruineux.
En transports urbains, où Pékin détient le record du monde d’embouteillage, 100km de métro « verront la nuit », à 500MMY du km. De plus, des axes routiers souterrains seront percés, dont celui de dédoublement de Wangfujing.
Un second aéroport naîtra à Daxing, pour désengorger l’actuel déjà presque saturé à 70M de passagers en 2010, pour une capacité de 76M.
En logement social, après des décennies de promesses, la mairie vise 200.000 appartements ‘low cost’ en 2011 (1million en 2015). Mais elle devra d’abord démolir six tours… trop mal commencées !
Pékin annonce encore 2 hôpitaux pour enfants, le filtrage sévère des migrants, le salaire minimum à 1600¥ (1200 pour l’instant), et l’ouverture d’un Wifi général d’ici fin 2011, permettant (entre autres) de réserver son cinéma, son train, ou payer ses amendes par GSM…
NB : les plans d’autres villes révèlent de fortes différences d’approche. Shenzhen vise l’abandon des industries classiques pour celles à bas carbone. Chongqing veut réduire l’écart riches/pauvres. Le Guangdong ose rêver du passage du « PIB » au « BIB », « bonheur intérieur brut » !
Sommaire N° 3