Pour appartenir aux 1000 plus riches Chinois cette année, dit Hurun, l’agence de R. Hoogewerf, il fallait posséder 310millions de US$ : un tiers de plus qu’en 2010, et le double de 2009 (150millions de US$).
Quant aux 50 plus riches, leur bas de laine moyen frisait le milliard (924millions de US$), tandis que 960000 avaient accumulé plus de 1,56millions de US$ – base solide pour poursuivre l’escalade de la pyramide des ploutocrates.
Avec 11milliards de US$ le nouvel empereur est Liang Wengen, PDG de Sany, 1er producteur local d’engins de chantier, qui s’apprête à lever 3,4milliards de US$ en bourse de Hong Kong.
Il supplante Zong Qinghou du groupe alimentaire Wahaha (10,7milliard de US$) et Robin Li, PDG du groupe internet Baidu (8,8milliards de US$, à 43 ans).
La plus jeune des 10 est Yang Huiyan (30 ans!), 1ère actionnaire de Country Garden, groupe immobilier.
Le grand absent est Wang Chuanfu, fondateur des autos BYD. N°1 en 2009, mais ayant fait de mauvaises affaires —il a maigri jusqu’à ne peser que 4,6milliards de US$. Mais il pourrait se refaire, si le plan « E-auto » de l’Etat réussit (cf p1).
L’immobilier reste donc le moteur de la fortune, avec quatre promoteurs dans la liste du Top 10, et 29 dans celle du Top 50.
Peut-être pas pour toujours : le plan anti-inflation et anti-spéculation de l’Etat pourrait amener une diversification des raisons sociales des magnats.
Enfin, le très riche chinois se distingue toujours de ses homologues occidentaux (même nippons) par l’âge : sa moyenne est 51 ans, il a quitté l’administration à 33, et fait son investissement gagnant à 37.
Sommaire N° 29