Au 1er mai 2011, nouvelle donne sur l’alcool au volant : 0,2g/litre valent 6 mois de retrait de permis, et 0,8g/litre jusqu’à 6 mois de prison fermes.
Durant le mois de mai, furent épinglés 2038 chauffeurs ivres, dont un quart à Pékin, plus sévèrement testée que d’autres villes. Effet dissuasif immédiat : en deux semaines dans la capitale, le fléau reculait de 82%.
Ce que l’État vise, est une réduction des morts sur la route, 65.000 l’an passé, contre 104.372 officiels en 2003. Baisse fort rassurante donc, et qui rendrait superflue une si draconienne reprise en main. Mais l’Etat le sait mieux que personne, les chiffres sont à prendre avec des pincettes : en 2003, se référant aux données des hôpitaux et non de la police, l’OMS, l’Organisation mondiale de la Santé, évaluait ces morts de la route au double. Or, sous l’explosion du nombre des immatriculations (5millions en 2008) et des chauffeurs novices, la courbe à la baisse semble devoir davantage à la gomme du cadre local, soucieux de ne pas compromettre sa carrière.
Pour l’État par contre, l’hécatombe de pères et mères de familles est intolérable-selon la Banque Mondiale en 2008, 67% des morts de la route avaient de 26 à 60 ans. D’où sa réaction.
NB: cette tolérance Zéro est plébiscitée par le petit peuple (1ère victime des chauffards), dont la seule hantise serait que le richard n’échappe à la prison, par une combinaison de bakchich et de piston !
Sommaire N° 21