11 jets d’affaire Dassault-Falcon vendus en six mois, 5 à 7 de plus d’ici décembre 2010 : J.M. Jacob, vice-Président des ventes internationales n’a jamais vu cela en 30 ans de carrière. Le marché chinois explose, sans crainte de la facture, jusqu’à 50M$/pièce. Pour Dassault, c’est une belle percée que ces 20% de sa production envolés au Céleste empire.
Jusqu’alors, les 116 jets d’affaires en service en Chine provenaient surtout d’autres marques—Gulfstream, Cessna (USA) et Bombardier (Canada). Mais d’ici 2030 Embraer (Brésil) voit les milliardaires de Chine et ses compagnies de leasing absorber 950 de ces jets de 10-20 places, 14% de l’offre mondiale. Et son programme de construction d’aéroports ne peut que faire croître et embellir ces projets d’emplettes.
La Chine de 2011 n’exige que le haut de gamme, dont le Falcon fait partie de droit. Selon le modèle, il avale sans escale 7000 à 11.000km, Pékin-Paris, avec 15 à 30% de kérosène de moins que la concurrence. Il est le mieux insonorisé, et le seul de sa gamme à disposer d’avionique de pointe et de commandes digitalisées. L’aménagement de l’habitacle est bien sûr au goût du client.
Détail notable, Dassault fait produire quelques pièces du Falcon en Chine : non pour réduire les coûts (ce qui n’a pas de sens dans une série limitée et de luxe), mais « juste par amitié et considération du client » remarque notre interlocuteur.
Sommaire N° 11