Joint-venture : Tangos sino-africains

La Chine, qui dépassait en 2008 les 100MM$ d’échanges avec l’Afrique, découvre les difficultés de ce continent.

En 2008, China Railways, China Metal et Sinohydro signaient avec le Congo 6MM$ de contrats d’équipements, en retour de livraisons à long terme de cuivre et cobalt. Gecamines (Congo) recevait 350M$ de bonus.

Mais aujourd’hui, le Parlement local déplore l’évaporation de 24M$ de ces fonds. Ce qui fera réfléchir, mais ne découragera pas l’investisseur chinois: le Congo qui détient d’énormes réserves de cuivre et d’étain, et les 1ères en cobalt, réécrit toutes ses lois d’affaires aux normes internationales.

Autre curieux incident, à peine après avoir remporté pour 2,5MM$ 75% des parts de Nitel, l’opérateur téléphonique nigérian, Unicom, n°2 chinois prétend n’y être pas impliqué, pas plus que sa maison-mère, la partie du groupe non cotée en bourse. Unicom dirige NGT, consortium avec Minerva et GiCell qui vient d’être élu vainqueur de l’appel d’offres international par la commission nigériane de privatisation. Le prix offert est estimé « relativement haut » par l’analyste Nomura. C’est une litote : la prochaine offre, du groupe Omen International plafonnait à 0,95MM$. Déclaré « candidat de réserve », Omen International a été pressenti pour empocher la mise, au cas où NGT faillirait à ses obligations, ce qui pourrait donc bien arriver.

Affaire nébuleuse: d’ une part, Lu Yiming, le Président d’Unicom cherche avec son partenaire espagnol Telefonica des occasions de JV en Afrique et en Asie, mais de l’autre, le groupe qui devait financer 16MM$ en 2009 en Chine dans le 3G, peine à assurer : « qui trop embrasse, mal étreint... »

 

 

 

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