La tension demeure en péninsule coréenne.
Les États-Unis font pression ouverte sur la Chine, invitant Séoul à se joindre à des exercices militaires tripartite (avec le Japon), dans le cadre d’un « front uni » contre l’agression nordiste. La Chine répond en faisant valoir que les « va-t-en-guerre » font risquer le pire, et envoie spectaculairement son conseiller d’Etat Dai Bingguo à Pyongyang : renforçant ainsi son alliance à Kim Jong-il, comme pour dénoncer l’émergence de celle d’en face.
S’il n’y avait que cela, la situation pourrait être jugée très inquiétante. Mais les deux géants Sino-américains connaissent les limites. D’intenses négociations se poursuivent dans l’ombre.
Le 6/12, B. Obama et Hu Jintao échangeaient par téléphone. Le 13/12, une armada de diplomates américains menée par J. Steinberg, vice Secrétaire d’État, vient à Pékin voir le ministre des affaires étrangères Yang Jiechi et le conseiller d’Etat Dai Bingguo.
Trois hauts fonctionnaires américains sont du voyage, et poursuivront le 16/12 sur Tokyo et Séoul pour en rapporter la teneur.
Entre militaires enfin, le dialogue reprend (10/12) —le Général Ma Xiaotian (n°2 de l’APL) avec Michele Flournoy, n°2 du ministère de la Défense.
Ainsi, tout en refusant haut et fort de retourner aux Négociations à six, la Maison Blanche, en sous-main, semble les préparer activement avec Pékin, Tokyo et Séoul !
Sommaire N° 40