Argent : La banque, nerf du progrès

Pas de crise pour les « quatre soeurs » bancaires BoC (Banque de Chine), CCB (China Construction Bank), ICBC (Industrial & Commercial Bank of China) et ABC (Banque de l’Agriculture) : au 3ème trimestre, elles ont engrangé 30% de profits par rapport à 2009, grâce à leurs prêts. Aujourd’hui, elles se trouvent à risque, avec une masse probable de prêts irrécupérables, condamnées à prêter toujours plus, pour se couvrir. Ayant dépassé leur quota, elles sont «à sec».

Pour contourner l’obstacle, presque toutes recourent au même artifice, la bourse. N°2 mondial pour les prêts, CCB veut vendre entre Shanghai et Hong Kong pour 61,7MM¥, d’actions, autant que la Banque de Chine (60MM¥). ICBC vise une émission de 45MM¥, et la CITIC 26MM¥.

Toutes vendent, sauf une, la Banque de l’Agriculture. Moins par prudence ou par modestie que du fait de sa tonitruante entrée en bourse en juillet dernier, où elle avait engrangé 23MM$ (150MM¥) en actions correspondant à 15% de ses actifs.

Ce qui frappe aussi, dans ce déploiement de la puissance bancaire chinoise, est sa prise de contrôle de pans entiers de l’économie. Dans les transports aériens par exemple, les carriers chinois, fortement endettés, ne disposent que d’un tiers de leurs flottes en leasing.

Ainsi BOC Aviation, filiale de la Banque de Chine, depuis son siège singapourien, vient de commander ferme 30 Airbus A320, à livrer en trois ans, destinés à voler sous pavillons chinois. En trois ans d’existence, BOC-Aviation s’est imposée n°1 du leasing asiatique, possède 163 appareils, et compte doubler sa flotte avant 2016, moyennant un budget de 10MM$.

 

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