Drôle de mésaventure à BYD, le tentaculaire constructeur de voitures, batteries et matériel de domotique.
Le 13/10, le ministère du sol le taxe de 2,9M¥ et l’évince d’un complexe de 450.000m² à Xi’an (Shaanxi), où il préparait depuis 16 mois sa prochaine usine, d’une capacité de 200.000m².
Verdict insolite : BYD est un «chouchou» du pouvoir, un de ses fleurons de la Recherche & Développement, coopérant avec Warren Buffett, Daimler et d’autres. Le ministère justifie sa sanction par le détournement d’un terrain à usage agricole – Pékin angoisse face à la disparition des emblavures, sous le boutoir frauduleux des promoteurs et industriels. Une dizaine de cadres complices ont d’ailleurs aussi été punis.
Comme un souci ne vient jamais seul, BYD avait dû souffrir, en septembre, une baisse des ventes annuelles de 25% à 33000 unités, quoique la concurrence avance au grand galop—mal dessinés, ses modèles low cost prennent un coup de vieux.
Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, BYD a fait savoir que l’expulsion n’aurait pas de suite pour sa croissance – ses usines présentes (Shenzhen, Xi’an et Changsha) suffisant à la demande pour deux ans. D’autre part, ses actions vacillant, cette sanction lui servira de bonne excuse à «reculer pour mieux sauter», sa prochaine émission en bourse de Shanghai : 2,85MM¥ à investir dans le développement de batteries au lithium et solaire.
Sommaire N° 33