Joint-venture : B. Gates et W. Buffett— la dernière croisade

Quand les milliardaires américains Bill Gates et W. Buffett invitèrent ce mois-ci 50 confrères et soeurs de Chine à un banquet pékinois de charité, la presse s’emballa. C’était, croyait-elle, pour les prier de céder «au moins» 50% de leurs biens, et « seuls 2 sur 50 auraient accepté »…

«Archi-faux», rectifient les 2 magnats, qui veulent simplement «apprendre de leurs hôtes, comment donner en Chine». Et la démarche a intéressé Chen Guangbiao, (ténor du recyclage, Jiangsu, 42 ans, 440M$) qui leur a écrit qu’il comptait tout donner à sa mort «pour l’exemple».

Le problème est qu’en Chine, la charité est un métier de toutes les incertitudes. Selon un témoin, la moitié des dons, pour le séisme du Sichuan de 2008, n’a jamais atteint leurs destinataires. Le tandem des milliardaires américains tente donc d’offrir à leurs collègues désirant s’investir dans le sort de leurs concitoyens, des formules qui marchent : des « JV-non-lucratives », par le biais de leurs propres fondations. Peut-être aussi cette démarche est-elle faite pour stimuler l’Etat et le Parlement afin qu’ils fassent leur propre part : en mettant en place le cadre légal encore manquant. Car la Chine n’a encore ni loi sur les organisations caritatives, ni politique d’encouragement fiscal aux bienfaiteurs. Tant cette charité en Chine, reste aujourd’hui un terrain neuf, inconnu.

 

 

 

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