Depuis 2008, Fonterra (Nouvelle Zélande) 30% du marché mondial du lait, avait mauvaise image: il était l’actionnaire à 44% de Sanlu, ex-géant du lait maternisé à la mélamine, dont la fraude avait plombé 300.000 bébés voire 30M (selon l’aveu de Wen Jiabao, 2 ans après).
Pour remonter la pente, Fonterra décide d’investir dans la responsabilité sociale d’entreprise (CSR), «une de (ses) stratégies les plus importantes pour s’intégrer à la société chinoise». En juin, Fonterra a offert une bourse à 400 étudiants pauvres, en élevage et en agroalimentaire, dans cinq universités agronomiques (Pékin, Jiangnan, Nord-Est, Sud et Nord-Ouest). 4000¥ /an (50% des frais de scolarité) pour quatre ans. Ce qui fournira une pépinière de cadres pour l’industrie laitière, de Fonterra et d’autres. La fondation Soong Ching Ling (l’épouse de Sun Yat Sen) est gestionnaire du programme.
D’autres retombées de l’affaire Sanlu n’en finissent pas d’apparaître. 30t de ce lait frelaté vieux de 30 mois viennent de refaire surface, cachés et réemballés chez Yashili (Shanxi). Au moins 100.000t de cette poudre de lait contaminée n’auraient pas été détruits, et resteraient en circulation, croit Wang Dingmian, l’ex-directeur de l’Association nationale laitière.
Sommaire N° 28