Joint-venture : Escarmouche en mer de Chine

En 2008, quatre vaisseaux militaires chinois passaient au large des îles nippones Okinawa et Myado. Puis cinq en 2009, six en mars 2010, et dix le 01/04, dont 2 sous-marins. Quand deux destroyers japonais s’approchèrent, l’Armée populaire de libération (APL) lança un hélicoptère, étant dans son droit, en eaux internationales. L’incident agace Tokyo, alors que la Chine s’exprime sans complexe en mer de Chine, contestant la souveraineté clamée par le voisin sur des rochers (tels les Diaoyu – Sankaku) et par delà, des étendues maritimes dont les fonds sont -on le sait déjà- riches en hydrocarbures.

A Washington, au sommet nucléaire (cf édito), le Président Hu Jintao a rencontré trois jours après, Yukio Hatoyama, le Président du Conseil, qui l’a prié de reprendre les palabres afin de matérialiser l’accord de 2008 de partage des hydrocarbures dans les zones contestées, surtout celles de la poche de Chunxiao. En prime, Hatoyama offre la naissance d’une communauté régionale, avec Corée du Sud et ASEAN, dont Japon et Chine seraient les leaders. L’appât suffira-t-il? Rien pour l’heure n’empêche la Chine de poursuivre ses deux intérêts majeurs : la conquête d’un hinterland maritime, et l’exploitation sans partage de son pétrole.

 

 

Avez-vous aimé cet article ?
Note des lecteurs:
0/5
17 de Votes
Ecrire un commentaire