S’il est au fil des ans une constante dans la mine chinoise, elle se trouve dans la triste fréquence de ses accidents, couplés au refus manifeste des pouvoirs locaux à faire appliquer les règlements de sécurité.
Le 28/03 à Xiangning (Shanxi), les patrons d’une mine en cours de forage refusèrent de faire remonter 261 gueules noires malgré l’apparition de fuites. Depuis 6 jours, les galeries embuées, et des parois qui s’effritaient, trahissaient l’invasion d’une source. 3heures après, une inondation violente piégea 153 mineurs au fond. 6 jours après, 1000 hommes s’activaient à des secours sans espoir, tandis que les directeurs étaient en fuite.
Seule bonne nouvelle: Wang Jun, le gouverneur de la province, ex-mineur lui-même, travaille à réduire le nombre de mines de 2600 à 1000 en 2011, et des firmes, de 2200 à 100, dont 20 d’Etat.
Trois jours après, à Yichuan (Henan), un coup de grisou a tué 19 mineurs -28 restent emprisonnés. La mine était interdite depuis mai 2009. Soutenu par les cadres de la sécurité du travail, le propriétaire avait fait la sourde oreille.
Encore, le 1/04, à Longmen Hancheng (Shaanxi) un incendie dans une mine a fait 9 morts… Loi des séries !
Sommaire N° 13